Après un premier article plutôt mi-figue mi-raisin sur nos rapides passages par Oslo et Bergen, en voilà un deuxième qui devrait dégager un peu d’enthousiasme !
Un mot sur l’itinéraire qui était au programme pour cette semaine de road-trip, sachant que une étape = une nuit (les tracés de google maps ne correspondant pas forcément à la route qu’on a pris en vrai) :
Une de mes premières découvertes pendant ce voyage : les « églises en bois debout » ou stavkirke pour les locaux (ou les bilingues). Des constructions typiques de la Norvège, même si on en trouve quelques-unes dans d’autres pays d’Europe du Nord. Le bois debout utilisé pour la traduction s’explique par les mâts ou poteaux utilisés pour soutenir le toit et la nef.
Plusieurs d’entre elles étaient sur notre route dès le début du voyage, après avoir quitté Oslo. D’abord celle de Rollag, curieuse avec son toit d’une couleur différente du reste, symbole du mélange des époques qui l’ont vu être retravaillée ou agrandie. Puis celle de Nore, dans un cadre sympathique au bord de l’eau. Ou encore celle d’Uvdal, a priori la plus ancienne de ces trois-là (1168).
On passera peu après devant la Uvdal Kirke, donc l’église plus récente , qui utilise des méthodes de construction moins ancienne qui la prive de l’appellation de stavkirke, mais qui n’en reste pas moins impressionnante pour nous autres qui ne sommes pas habitués aux églises en bois. Ça ne se voit pas forcément aux photos, mais elle fait facilement le double des autres en taille.
Il est possible de les visiter, mais nous avons trouvé le prix assez prohibitif (50 à 70 couronnes selon l’église, soit 5 à 7€) pour un bâtiment qui est certes étonnant mais assez petit et vite vu… A ce stade-là, nous décidons donc de nous contenter de les admirer de l’extérieur.
D’autres se trouveront un peu plus tard sur notre chemin, principalement lors de notre redescente vers Oslo. Bon, après l’effet-nouveauté, il y aura aussi un effet-lassitude qui fait qu’on ne s’arrêtera plus systématiquement pour en faire le tour et prendre des photos, mais qu’on se contentera de ralentir un peu et de les regarder depuis la voiture en se disant que c’est quand même bien joli. Certaines auront quand même mérité un arrêt dédié (et qui n’avait rien à voir avec une éventuelle envie de pisser). La première dans cette catégorie : l’église de Dombas, trop récente pour avoir le titre de stavkirke elle aussi, mais jolie quand même.
Deux autres suivront lors de notre dernier jour sur place : Heidal, jolie mais sans commune mesure avec son homologue très réputée de Heddal… Hélas bien plus au sud de notre itinéraire. Et enfin, Ringebu qui offrira un joli final : très grande avec ses trois nefs, elle offre elle aussi la curiosité de la couleur du toit différente et un beau cadre.
Vous en avez marre des églises ?
Oui !
Moi aussi ! Passons à un autre domaine qui aura bien rythmé notre voyage aussi : les cascades. Encore un domaine où on a été servis, quantitativement comme qualitativement. Et difficile de ne pas commencer par l’une des plus majestueuses qu’on ait vu : Voringfossen. Vous me pardonnerez de faire les impasses sur les O barés et les A avec des accents circulaires, mais j’avoue ne pas savoir les faire avec un clavier Azerty.
Dans un premier temps, nous l’avons vue d’en haut. Sans difficulté particulière : un grand parking le long de la route, un hôtel pas loin, et une série de plateformes aménagées pour apercevoir la bête. Premier point faible : la cascade peut facilement utiliser le brouillard qui s’installe entre elle et nous pour jouer à cache-cache…
Deuxième point faible : ce point de vue a un côté un peu frustrant. La vue en hauteur ne permet pas franchement de voir la cascade en intégralité, et on se retrouve au milieu des cars de touristes qui s’arrêtent tous sans exception dans ce spot. Alors même si la vue sans brouillard est finalement pas trop mal…
…Il y a un meilleur plan pour voir Voringfossen, d’en bas, cette fois. Si on continue la route en direction de Bergen, on va traverser plusieurs tunnels à la suite qui donnent l’impression de tourner en rond ; et il faut se garer entre le deuxième et le troisième. Là se trouve le départ d’un chemin mal indiqué, parfois glissant, qui au bout d’une heure de marche vous amène à un point de vue bien plus sympathique :
On a sans doute commencé directement par la meilleure, mais place quand même à la suivante : Steinsdalsfossen. Facile d’accès, moins impressionnante, elle a comme principal atout son petit chemin qui permet de passer derrière en sécurité.
Place ensuite à Tvindefossen. Pas très haute mais impressionnante quand même avec sa grosse chute divisée en plusieurs petites chutes entre le sommet et le bas. Un cadre parfait pour que je vous balance ma première photo en mode « touriste-instagrammeur » de ce voyage, en prouvant au passage que oui, on peut survivre en t-shirt en Norvège (mais en août et pas trop longtemps).
Une dernière pour la route, et ce sera Tvinnefossen. Comparez avec le nom de la précédente et vous vous rendrez compte que le norvégien est particulièrement fourbe. Celle-ci est invisible de la route et totalement déserte. Elle s’atteint au bout d’une petite demi-heure de marche seulement. Un chemin sans difficulté ; en revanche, le passage derrière la cascade se fait cette fois à nos risques et périls…
Et pour finir, ce n’est pas franchement une cascade, mais nous avons eu l’occasion de voir plusieurs glaciers au cours du road-trip ! Les plus impressionnants sont évidemment bien plus au nord, mais certains se trouvaient quand même dans notre zone. A proximité d’Olden (paso) où nous passions une nuit, se trouve le parc de Jostedalsbreen. On y trouve notamment deux glaciers qui sont facilement visibles : Briksdalsbreen et Melkevolbreen, surtout le premier. Il mérite largement sa célébrité même si encore une fois, on peut regretter la foule… A l’échelle de la Norvège, c’est pas Bangkok non plus hein. Mais pour les fainéants (les vieux surtout), il y a même des petites voitures qui permettent de s’épargner une bonne partie des 30 minutes de marches jusqu’au pied de Briksdal. Pas très naturel pour le coup.
Et c’est aussi pour ça que nous avons ensuite filé à Kjenndalsbreen. Moins connu, sans aménagement, un peu plus difficile d’accès, le glacier est aussi moins impressionnant et on le voit de plus loin. Mais y a moins de monde. Bref, tout est affaire de compromis.
Au final, je ne sais pas si on a vu plus de cascades que d’églises, ou l’inverse. Dans les deux cas, on a été bien servi. Et on va donc s’arrêter là pour aujourd’hui, on parlera des fjords, des sommets ou des tunnels la prochaine fois ?
Une réflexion sur “Des églises en cascade”