Passer un nouvel an à l’étranger est une idée à laquelle j’avais souvent penser… Mais il aura fallu attendre ce cru 2018-2019 et un contexte favorable (pont du 31 imposé par mon employeur, quelqu’un de motivé pour partir avec moi, etc) pour enfin tenter l’expérience. Et où ça ? Du côté de Düsseldorf !
Pourquoi Düsseldorf ? Autant l’avouer, par hasard. Mes seules contraintes : un départ de Lyon, un retour le 1er impératif, une ville inconnue et si possible, plutôt une ville du nord qu’une ville du sud. Avec ces critères, la capitale de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ça y est, je l’ai casé) était tout simplement… le moins cher. 100 balles l’aller-retour avec Eurowings, prix correct en période de fêtes, et autant pour les 4 nuits sur place.
L’avantage d’être dans une auberge de jeunesse le soir du 31, c’est qu’il n’y a (normalement) que des gens qui ont envie de réveillonner, qui ne sont pas chez eux pour le faire avec leurs amis/familles habituelles. Bref, ambiance garantie ! Nous sommes passés à 2019 dans un contexte assez dépaysant, avec des marocains, des allemandes, un anglais, une danoise… Difficile de dire si ça vaut un réveillon entre amis, peut-être pas (je dis ça aussi parce que ce sont mes seuls lecteurs) mais c’est à vivre pour l’expérience.
Outre l’ambiance classique des réveillons avec les bars et boîtes plus animés qu’à l’accoutumée, il y a une petite particularité en Allemagne : les villes n’organisent pas de feu d’artifice elles-mêmes, comme on peut le voir à Paris ou Londres… Ce sont les habitants qui s’en chargent. Nos voisins autorisent la vente et l’utilisation de matériel pyrotechnique de catégorie 2, qui est interdit aux particuliers en France. Certains foyers allemands y consacrent un budget important, à l’instar des décorations de Noël sur les maisons ou les jardins chez nous. Et le rendu à minuit quand tout le monde envoie ses fusées en même temps est pas mal du tout !
Il n’y a pas de gigantesque bouquet final, aucune synchronisation, mais ça pète de partout de manière imprévisible, et ce joyeux bordel vaut bien un feu d’artifice professionnel. Bon, faut surveiller ses arrières parce que tous les ans il y a quelques morts, grands brûlés ou amputés… Mais à part ça tout va bien. Faut dire que certains abusent un peu…
En-dehors du soir du 31, il restait quasiment trois jours à meubler et on en a évidemment profité pour visiter Düsseldorf. On ne va pas se mentir, ce n’est sans doute pas LA ville qu’il faut absolument visiter, mais ça reste une petite cité sympathique. Elle est traversée par le Rhin et longer le fleuve (surtout par la rive droite) est assez agréable.
C’est au sud de cette rive droite que l’on trouve la Rheinturn, une tour qui émet les chaînes de télévision dans la région, mais qui possède aussi son restaurant panoramique et sa plateforme d’observation panoramique. Que nous avons squizzée au vu du brouillard autour…
Presque en face, les bâtiments Gehry sont une petite curiosité architecturale qui méritent bien une photo. Pas forcément une visite qui serait plus compliquée, à moins de passer par une agence immobilière, puisque ce sont bien de vrais appartements habités à l’intérieur…
Et sinon, période de fêtes de fin d’année, comme un peu partout dans la région, on trouve un gigantesque marché de Noël. Le 25 étant derrière nous, seuls les stands de bouffe ou de boissons travaillent un peu. Les artisans font un peu grise mine…
Le Stadtmuseum (alias le musée de la cité), gratuit à partir de 17 heures, est immense et assez instructif sur l’histoire de la ville. Il faut sans doute une bonne demi-journée, voire une journée, pour tout voir. Mais se contenter de l’heure gratuite pour aller à l’essentiel est valable aussi, quitte à le faire deux jours de suite éventuellement !
L’occasion de se rappeller l’avant-dernier grand départ du Tour de France, accueilli ici !
Voilà en ce qui concerne Düsseldorf.
C’est pas fou…
Je ne vous ai pas menti ! Mais l’intérêt de la ville est aussi d’être centrale dans la région et d’avoir un réseau ferré qui permet de rejoindre en quelques minutes d’autres villes toutes proches comme Leverkusen, Essen, Mönchengladbach, Dortmund ou encore Cologne. Difficile de se faire l’intégrale en trois-quatre jours, mais histoire de voir autre chose, nous avons choisi d’aller passer une journée à Cologne. La ville est déjà un peu plus accueillante, avec sa place centrale et sa superbe cathédrale dès que l’on sort de la gare.
A l’image de ce qui se faisait à Paris sur le pont des Arts, le pont Hohenzollem (à tes souhaits) est chargé de cadenas accrochés par les couples de passage.
Une fois le pont traversé, on trouve là aussi une immense tour d’observation, KölnTriangle… que nous avons gravi cette fois car le ciel était bien dégagé ! Une trentaines d’étages, une centaine de mètres de hauteur et trois euros d’accès, voilà le prix à payer pour une vue complète de la ville.
Détail amusant : on peut s’amuser à aligner les bâtiments avec leurs dessins sur les vitres !
En-dehors de ça, la ville compte quelques parcs avec un peu de verdure, beaucoup de parfumeries pour ceux qui s’intéressent à l’eau de Cologne… ou encore le musée Lindt pour ceux qui préfèrent le chocolat.
En conclusion je dois bien dire que ce passage par Cologne a été plus enthousiasmant que la visite de Düsseldorf, si l’on met la soirée du 31 de côté. Mais la capitale régionale reste un bon choix « central » pour quelqu’un qui veut visiter toute la région.
Quand à l’expérience du réveillon à l’étranger… Ma foi, à refaire, de préférence la prochaine fois que le 1er tombe un mardi ou un jeudi histoire d’optimiser un « pont » ?
Les bonnes adresses :
– Brauerei Im Füchschen : il faut savoir que dans la plupart des bars-restaurants allemands, on vous servira une bière quasiment d’office, et que si vous ne voulez pas être resservis automatiquement une fois terminée, il faut penser à mettre le sous-verre sur le verre… Cet établissement ne déroge pas à la règle. Par chance la bière y est bonne, et même si ce plat autrichien n’est pas représentatif de la gastronomie allemande, j’y ai mangé un très bon schnitzel ! Les serveurs n’étaient pas spécialement souriants, mais bon, ce sont des allemands.
– Backpackers Düsseldorf : une auberge assez sympathique, plutôt centrale, qui compte tout ce qu’il faut pour cuisiner, de très grands casiers individuels, des parties communes sympas et un petit-déjeuner modeste mais inclus dans le prix. Là encore, le staff n’est pas très souriant, mais ce sont toujours des allemands.
J’ai failli aller à Dusseldorf en janvier, ayant trouvé un AR en avion à 80€ sans savoir ce que j’allais trouver sur place. J’irai peu être un jour lui donner sa chance mais les photos et ton récit me disent que j’ai peut être bien fait de ne pas y aller 😀
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C’est clairement pas la ville à visiter absolument ; avant d’y aller j’en avais parlé à quelqu’un qui connaît bien l’Allemagne et elle m’avait dit que Dusseldorf était un peu l’équivalent d’Epinal en France par exemple… Après le but était juste d’être dépaysé pour le 31 et c’est réussi ! Les photos font effectivement pas rêver mais le temps était particulièrement pourri aussi ^^
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