Prague désormais sur ma tchèque-list

Le « pont » de la Toussaint est devenu une institution. Au moins jusqu’à 2020 où elle tombera… un week-end (oui j’anticipe les jours feriés au moins sur deux ans, pour optimiser mes congés). En attendant, c’est cette fois-ci à Prague que nous avons passé ces quelques jours, avec une partie du groupe habituel qui avait déjà été de la partie à Copenhague et/ou à Amsterdam ces dernières années.

Techniquement, ce voyage en République Tchèque est ma première incursion en Europe de l’est même si on est encore loin de l’Europe de l’est « profonde ». C’est pas non plus l’Ukraine ou la Biélorussie quoi. On y trouve quelques vestiges du communisme, des prix plus bas que chez nous, mais ça reste une ville très bien développée. A la limite, des villes comme Saint-Etienne ou Sochaux sont peut-être plus représentatives de la vision qu’on se fait du tiers-monde. Avec tout le respect dû à mes amis stéphanois ou sochaliens.

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Un KFC et un McDo face-à-face… Vous avez dit ex-URSS ?

La première bonne raison d’aller en République Tchèque est bien : la bière ! Vous lirez sur internet qu’on trouve des pintes à 1 euro. Oui et non. Avec la conversion actuelle on est entre 1,50 et 2€ à Prague-même, selon le standing du lieu et la proportion de touristes qu’il accueille. Et le type de bière aussi. En revanche, nous avons effectivement réussi à descendre en-dessous de l’euro symbolique – des vingt-cinq couronnes tchèques donc – lors de notre seule excursion en-dehors de la capitale.

Le degré indiqué sur les cartes n’est pas le taux d’alcool comme on l’entend en France ; et heureusement puisque vous constaterez bien vite que les plus faibles sont à 10°, et qu’on monte facilement à 13 ou 16, voire à 20. Non, il s’agit en fait de la part de bière qui est constituée par autre chose que de l’eau, c’est-à-dire par du houblon et du malt. Si on prend le problème à l’envers, une « 10 » sera donc une bière constituée à 90 % d’eau. Indirectement, cela donne bien sûr une indication sur le degré d’alcool réel de la bière ; une 10 contiendra le plus souvent autour de 4 % d’alcool, alors qu’une 12 tournera vers les 5 % et une 16 plutôt à 7 %.

Après ce point bière, important, on peut enchaîner sur… les beer spas ! Impossible de ne pas tomber dessus lorsqu’on cherche quelle activité faire à Prague. Cela consiste à se détendre une heure durant dans une baignoire remplie de bière – en réalité dans un mélange rappelant la texture et l’odeur de la bière – tout en buvant des chopes à volonté. Y a pire. Mais le prix de cette activité (environ 50€/personne, variable selon l’endroit, la formule, le nombre de personnes…) peut faire hésiter, c’est un peu cher en soit, et c’est très cher pour une ville comme Prague. Mon verdict tient en trois mots : ça les vaut !

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Nous n’avons pas fait que boire pendant quatre jours, et voilà donc un petit pêle-mêle de ce qui vaut le détour selon moi :

Le château de Prague :

Ce n’est pas simplement un château mais plutôt un grand complexe qui abrite plusieurs bâtiments, palais, églises, cathédrales, commerces… L’accès à l’intérieur de l’enceinte est gratuit mais nécessite de passer par une (longue) fouille de sécurité. C’est ensuite à l’intérieur qu’on peut acheter son billet pour visiter les divers édifices, en fonction de ce qui vous intéresse.

Prague 3La cathédrale qui se trouve dans l’enceinte du château vaut le détour

Parmi les curiosités qui valent le détour, on y trouve le palais royal, la cathédrale Saint-Guy, la basilique saint-Georges, plusieurs tours qui étaient utilisées comme prison, salle de torture ou encore laboratoire… C’est à faire, de préférence l’après-midi où la file d’attente est moins longue.

Le parc et le château de Prûhonice :

Situé en-dehors de la ville mais à portée très rapide de métro+bus, l’intérêt du lieu n’est pas vraiment le bâtiment lui-même. Seule une petite partie est ouverte au public et elle contient des expositions sur différents thèmes. Non, ce qui vaut le coup, c’est l’immense parc qui forme le domaine, avec plusieurs lacs, plein de balades à pied possibles…

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Le château de Cesky Sternberk :

Encore un château me direz-vous. Ca fait beaucoup ? Et bien ça tombe bien, celui-là, je ne l’ai pas vu.

Explication : nous avons pris un billet de train qui prévoyait un changement de train à Cercany. Nous sommes donc montés dans le premier train qui partait pour Cercany… mais qui n’était pas le bon, car c’était un vieux train qui faisait un détour par plein de petites gares… et qui n’arrivait donc pas à temps pour que nous puisions avoir notre correspondance pour Cesky Sternberk. Nous nous sommes donc arrêtés à Cercany où il n’y a pas grand-chose à faire. Et cerise sur le trdelnik, nous avons payé une amende dans le train car nous étions dans un train qui faisait plus de kilomètres que celui que nous avions payé (apparemment la facturation se fait à la distance…). Je garde les détails pour un article sur les galères en voyage, pour lequel je commence à avoir un peu de matière.

Prague 5Cercany est une ville avec des trottoirs, des voitures, des maisons… Bref.

Le quartier juif

Il est souvent recommandé comme LE quartier à visiter absolument. On y trouve plusieurs synagogues, un cimetière (dont l’entrée est payante) et… Voilà. Je l’ai visité de nuit, c’est joli mais ça m’a pas transporté. Peut-être à voir de jour ?

La tour de Petrin

Ce n’est pas une ancienne boulangerie, mais bien une tour d’observation qui copie (volontairement) la Tour Eiffel, en 5 fois moins grand certes (63 mètres de hauteur). Comme elle est située dans un parc sur une colline qui domine l’ouest de la ville – et où, tour Eiffel ou pas, il est agréable de se balader), elle offre un beau panorama sur celle-ci.

Prague 6Y a un air avec un truc de chez nous, non ?

New Town Hall

Le bâtiment en lui-même n’a pas vraiment d’intérêt puisqu’il est vide. Il s’agit principalement d’une tour – encore – qui demande de grimper plus de 2300 marches avant d’avoir une jolie vue sur la ville, une fois de plus. Depuis le sud cette fois, ce qui permet d’avoir une vision différente et accessoirement un coucher de soleil sans doute pas dégueu… les jours où il y a du soleil. Mais bon, si vous devez n’en visiter qu’une, mieux vaut privilégier le tour Pétrin, largement.

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Le pont Charles

L’emblème de la ville ! De la même manière qu’aller à Copenhague sans voir la petite sirène est inimaginable, vous ne ferez pas l’impasse sur le pont. Bon, si la petite sirène est une arnaque, il faut reconnaître que le pont est joli. Mais il est aussi victime de sa réputation car il y a beaucoup beaucoup trop de monde dessus pour réellement l’apprécier… Je vous conseille d’y faire un passage pour admirer les différentes statues, et de vous rendre ensuite sur un des ponts voisins (au nord ou au sud) pour avoir une plus belle vue sur celui-ci, sans avoir le monde autour.

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Le mur Lennon

Ce mur, situé près de l’ambassade de France, est une petite curiosité qui a une vraie histoire. Un graffiti en hommage à Lennon apparaît le jour de son assassinnat. Le dessin irrite évidemment les autorités communistes qui le font vite effacer… mais le dessin revient vite, avec d’autres. Le mur devient un lieu de protestation et les dessins resteront – enfin – définitivement en place après la chute de celui de Berlin. Aujourd’hui, c’est finalement un symbole de la liberté d’expression.

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L’horloge astronomique

Située sur l’un des murs de l’hôtel de ville, c’est la principale curiosité de la place principale qui vaut le détour par ailleurs. Grosse affluence touristique en vue en revanche, comme sur le pont Charles… En particulier aux heures « pile » lorsqu’elle se met à sonner.

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Et sinon ?

Sinon, il y a plein de petites curiosités à voir. Prague est une belle ville, c’est vrai qu’on a laissé de côté les musées ou les activités payantes pour simplement profiter des rues qui offrent régulièrement des décors de cartes postales. C’est moins évident de faire un article dessus du coup, mais c’est sympa. Sans rattrapper mes chouchoutes britanniques (Edimbourg, Belfast…) c’est une ville qui se classe dans le haut du panier au petit jeu de mes capitales européennes préférées !

Prague 11C’est cadeau, c’est pour la route !

Les bonnes adresses :

Cercanska Beseda (Cercany) : lorsque nous avons pris le mauvais train et raté notre correspondance pour Cesky Sternbek, nous étions dans ce village où il n’y avait pas grand-chose à faire… Sinon manger en attendant un train retour. Ce resto en face de la gare ne payant pas de mine et semblait être un restaurant ouvrier, il ne fallait pas s’attendre à un menu traduit en anglais et encore moins en français. On a donc pioché au hasard dans la carte et globalement, que de bons résultats ! C’est sans doute notre meilleur repas du séjour alors que c’était le moins cher. La bière y était à 24 couronnes tchèques, soit moins d’un euro (un prix que nous n’avons jamais retrouvé à Prague-même).

Amato (Prague) : un restaurant italien, ce qui ne manque pas à Prague… Mais c’est l seul du genre que nous avons fait et l’ambiance familiale qui règne ici était géniale !
En comparaison, comme beaucoup de touristes, on s’est fait allumer dans plusieurs autres restos du centre de Prague où le staff prétend que le service n’est pas inclus dans la note (comme aux USA) alors qu’a priori si…

Je ne sais pas s’il mérite d’être classé dans les bonnes adresses car c’est la même chose qu’ailleurs, mais on a également fait un tour au Hard Rock Café de Prague. C’est forcément un peu cher par rapport à un resto lambda, mais c’est pas le plus moche des HRC !

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Le point budget : on a tellement peu dépensé par rapport aux city-trips dans les capitales nordistes, que je n’ai même pas pris la peine de faire des comptes précis catégorie par catégorie : moins de 350€ pour ces 5 jours (enfin 4 et demi). Sans manger une seule fois des pâtes à l’auberge. Hormis le vol aller-retour à 100€, les dépenses sur place ont été réduites à la portion congrue, avec un hébergement vraiment pas cher (10€/jour/personne!), des repas plutôt économiques si l’on excepte celui au Hard Rock, de la bière bon marché et seulement deux visites payantes au programme (les deux châteaux).

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