Un hommage à Regg’Lyss, j’avais encore jamais fait ! Ca change des références à la noix à Claude François.
Même si les deux villes ont été espacées par une virée très sympathique dans le nord du pays, j’ai choisi de parler de Medellin juste après Bogota. Histoire de se débarasser de la partie urbaine du voyage qui, avouons-le, n’était pas le mieux de ce que la Colombie a à offrir. J’ai quand même préféré Medellin à Bogota.
Jusqu’à une période assez récente, Medellin était associé aux narcotrafiquants, à Pablo Escobar notamment, et tout l monde la considérait comme une ville risquée qui n’accueillait d’ailleurs pas de touristes. Cette réputation est aujourd’hui usurpée. J’ai pu m’en rendre compte en faisant un walking tour dans le Comuna 13, l’ex-quartier le plus dangereux du monde !

Visite très intéressante, bien plus que mes walking tour classiques de Carthagène ou de Bogota. Le guide est un habitant du quartier 13 qui y vivait, enfant, quand c’était encore une zone de non-droit minée par la guerre des gangs. Il parle donc de son évolution à travers le temps, sa modernisation, et pas seulement de ce qu’il est aujourd’hui.

La visite elle-même : pas forcément de monuments ou de bâtiments extraordinaires à voir, c’est très différent de ce à quoi on est habitués. Il nous présente des habitants du quartier, nous offre un café, nous fait rencontrer des artistes du coin qui font du rab ou du street-art. Une grande partie des murs sont d’ailleurs décorés de graffitis, certains très réussis.



Cette visite a beau être très plaisante, Medellin reste une ville classique avec des musées et des églises à visiter, pour changer !
Je suis donc allé faire un tour à la Casa de la Memoria. Musée-mais-pas-trop, il complète bien la visite précédente, car il permet d’en aprendre davantage sur la transformation de la ville mais également plus globalement sur tous les conflits ou moments violents connus par la ville.

J’ai visité la « basilica metropolitana« , l’une des principales églises de la ville. Jolie.


J’ai traversé la Plaza Botero, où l’on trouve beaucoup de gens posés avec leur café ou leur livre, quelques statues de Botero, ainsi que le « palacio de la cultura » ou encore « l’église de la candelaria » à proximité. Je n’ai visité aucun des deux derniers. Le parc est un lieu de passage important, il est assez central dans la ville, mais n’offre rien de particulier : pas de lac ou de fontaine, d’écureuils ou d’activité insolite à l’horizon…


Vous l’aurez compris à la vitesse à laquelle je passe dessus, mais la visite culturelle de Medellin n’est pas ce qui m’aura le plus marqué. De mon bref passage, Medellin m’a malgré tout laissé l’image d’une ville où il fait bon vivre, plutôt secure – plus que Bogota – avec des habitants sympathiques, des lieux sympas pour faire la fête. Pas forcément indispensable pour un voyageur de passage, c’est surtout je pense une ville où il doit faire bon vivre.
Le prochain article devrait être un peu plus long puisqu’il nous emmènera au nord du pays dans une partie un peu moins urbanisée, un peu plus naturelle !
Les bonnes adresses :
– Viajero Medellin Hostel : c’est l’une des meilleures auberges de jeunesse de mon séjour, un ton en-dessous de celle de Santa Marta – dont je reparlerais plus tard – qui était vraiment exceptionnelle elle. L’auberge se situe dans le Poblado, qui est l’un des quartiers réputés sûrs de Medellin. Un peu loin des monuments touristiques, mais dans le bon quartier pour les bars, restos, nightclubs…
L’auberge elle-même ? Les dortoirs y sont un peu étroits, mais les parties communes de l »hôtel sont gigantesques. Au rez-de-chaussée une salle de chill et un bar-restaurant qui sert également le petit-déjeuner. Au rez-de-chaussée, une cuisine commune, des tables de ping-pog, des canapés, des bouquins. Sur le rooftop, un autre bar, des jacuzzis, des animations régulières. Un groupe whatsapp que l’on rejoint par un flashcode affiché un peu partout permet de discuter avec les autres et de se tenir au courant des animations organisées chaque jour. Au top sur tous les plans !

– Café Zorba : Situé également dans le Poblado donc à une distance raisonnable de l’auberge, ce restaurant a la réputation d’être un des meilleurs italiens de la ville. C’est le seul italien que j’ai testé, mes points de comparaison sont donc limités, mais j’aurais plutôt tendance à le valider. En tout cas les pizzas sont délicieuses, et les expressos aussi – les colombiens produisent du super café mais ont tendance à le boire et à le servir à l’américaine, très allongé…
Une réflexion sur “Medellin Petit Homme”