Budapest noire

Autant je n’avais rien de nouveau à dire sur Prague, autant je vais être un peu plus bavard sur Budapest ! La capitale de la Hongrie a plusieurs facettes et se prête aussi bien à un voyage festif avec ses bars, boîtes, escape game… qu’à un voyage plus culturel (beaucoup de monuements à visiter) ou détente, avec ses bains notamment.

Commençons directement par les bains justement. Il doit y avoir 6 ou 7 établissements différents dans la ville. Des petits, des grands, des plus ou mons fréquentés, plus ou moins préservés, plus ou moins touristiques… Difficile, lors du dernière visite, de faire l’impasse sur les plus connus : les bains Széchenyi.

Un peu plus cher que les autres, on y trouve certes beaucoup d’affluence et pas forcément des locaux. Mais l’endroit est très grand, très varié (plusieurs sortes de bains, des saunas ou hammas à différentes températures), mixte – tous ne le sont pas. Et le batiment est magnifique, notamment quand on le voit depuis la piscine extérieure, et encore plus à la nuit tombée.

Mais nous avions envie d’en voir au moins un autre, pour comparer justement. On a assez vite écarte Palatinus, plutôt idéal pour ceux qui viennent avec des enfants ; et Rudas, qui nous aurait obligés à ne pas y aller le même jour car non-mixte en semaine (certains jours réservés aux hommes et d’autres aux femmes ; naturiste ces jours-là). Restaient Kiraly et Lukacs, plus petits (4 bassins chacun), et Gellert avec sa dizaine de bassins dont deux extérieurs, que nous avons donc choisi.

Il y a effectivement beaucoup moins de monde qu’à Széchenyi même si l’affluence reste relativement internationale. L’architecture, dans un style Art Nouveau, y est différente… Plus authentique, plus « dans son jus » ? Chacun jugera.

Mais il n’y a pas que les thermes à Budapest… Endroit dont je ne soupçonnais pas l’existence avant mon départ, le parlement hongrois restera au final ma meilleure visite.

La visite étant obligatoirement guidée, la présence d’un guide francophone qui a distillé de nombreuses touches d’humour au cours du parcours a énormément joué sur mon ressenti.

Mais au-delà de ça ça reste là encore un très beau bâtiment, et on a aucun mal à imaginer les discussions des parlementaires avec Viktor Orban, un premier ministre dont vous avez peut-être déjà entendu parler…

Une autre visite sympa est celle de la vieille ville de Buda – puisque Budapest est initialement la fusion de deux villes, Buda et Pest. A proximité des bains Gellert, on peut monter à la citadelle, à pied ou en funiculaire selon sa forme. En montant à pied, on tombe sur quelques endroits sympas, comme une église troglodyte

…mais aussi une jolie vue sur le côté « Pest », le Danube et les ponts qui l’enjambent.

Au sommet se trouve l’église Matthias, l’une des plus belles de Hongrie, qui a servi comme lieu de couronnement pour de nombreux rois hongrois avant de devenir une mosquée durant la période ottomane, puis de redevenir une église (reconstruite en grande partie) à la libération.

Le bastion des pêcheurs est la forteresse qui entoure ce vieux quartier. Là encore, c’est surtout l’occasion d’avoir une très belle vue sur la ville – notamment sur celle d’en face.

Puisqu’on est dans le religieux, évoquons aussi la synagogue de Budapest, la deuxième plus grande du monde après celle de New York.

Là aussi accompagné d’un guide francophone qui est inclus dans le prix du billet d’entrée, j’ai trouvé par rappor à nos autres visites/activités, que celle-ci était très cher pour ce que c’est. A la limite, c’est l’occasion de voir une synagogue pour quelqu’un qui n’en a pas vu, mais ça reste cher pour ce que c’est.

Et clôturons ce chapitre religion avec la Basilique Saint-Etienne-de-Pest, pas immense mais très jolie et gratuite d’accès. Et difficile à manquer puisque c’est sur son parvis qu’a lieu l’un des principaux marchés de Noël de la ville !

L’occasion de passer à la partie festivités du voyage justement ! Contrairement à Prague qui les avait limités, et à Vienne qui les a carrément annulés, Budapest n’a pas mis de restriction particulière sur ses animations de Noël si ce n’est le contrôle du pass sanitaire à leur entrée. L’occasion de manger des espèces de spécialité locale toutes à base de friture et bien grasses ; à l’image de ces « langos » ou de cet autre plat dont j’ai oublié le nom.

A certains endroits, comme ici sur la façade du café Gerbeaud (l’un des cafés historiques de la ville), des animations sound&light ont lieu une fois la nuit tombée. Un peu à l’image de la fête des lumières à Lyon, la foule étouffante en moins.

La patinoire de Budapest, en plein air, est l’une des plus grandes et des plus anciennes d’Europe. Elle n’est ouverte que de fin novembre à fin février : voilà une bonne raison d’y aller dans cette période. L’été, elle devient une petite base aquatique non pas pour la baignade mais où il est possible de louer des pédalos par exemple.

Je suis pas le mec le plus à l’aise du monde sur des patins mais bon…

Outre son côté culturel, Budapest est aussi une ville réputée pour son côté festif. On trouve des escape games, des bars, des boîtes ou des clubs de strip-tease à chaque coin de rue ; ce n’est pas pour rien que de nombreux EVJG ou EVJF s’y font. Un mot sur les « ruin bars« , des bars qui se sont installés dans des des commerces, usines ou immeubles désaffectés et inoccupés – parfois sans que leur présence saute aux yeux si vous n’êtes pas au courant qu’il y en a un. L’un des plus connus et plus anciens est par exemple le Szimpla Kert, dans lequel il y a une multitude de musiques/ambiances différentes, et de petits bars installés chacun dans une ancienne pièce de l’immeuble.

Budapest est une ville qui méritera une nouvelle visite un jour et que j’ai beaucoup aimée. Elle mériterait de figurer en très bonne place si j’actualisais mon top 15 des capitales européennes !

Les bonnes adresses :

360 bar : outre les ruin bar ou les marchés de Noël, on a aussi testé dans un tout autre genre ce rooftop où sont installées des « bulles » ou des « igloos » qui offrent à la fois une certaine intimité, et la possibilité d’être dehors en rooftop même lorsque la témpérature extérieure est négative ou qu’il pleut ! Un concept branché qui sert aussi d’excellents cocktails, pas vraiment donnés à l’échelle du coût de la vie en Hongrie, mais qui reste raisonnable pour des visiteurs occidentaux…

Erzsi Mama Konyhaja : restaurant loin des sentiers battus, au fin fond d’un quartier résidentiel où un touriste a peu de chance de se perdre. L’adresse nous a été donnée par une amie hongroise de Delphine à qui elle a demandé une adresse : sans touristes, et qui sert de la cusine locale… Et on arrive donc ici. Dommage pour la barrière de la langue car la gérante ne parlait évidemment pas anglais. Mais si on fait abstraction d’un dessert au pavot dans lequel il y avait vraiment trop de pavot, c’était excellent du début à la fin, incroyablement copieux, et véritablement pas cher par rapport aux prix (déjà pas si élevés…) qu’on trouve dans le centre de Budapest !

Ainsi se terminait mon année 2021… Puisque j’ai du retard à la publication, il faut savoir que pour votre serviteur, 2022 a déjà commencé par un petit week-end prolongé à Porto fin janvier, a bien continué avec un séjour en Egypte sur les vacances d’avril, et va enchaîné avec un départ imminent pour la Colombie sur la période Ascension/Pentecôte (qui c’est qui optimise les jours feriés ?). Il sera ensuite temps de se calmer un peu puisqu’un déménagement pour les Landes m’attend début septembre…

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