En réalité, ce voyage a débuté (et s’est terminé) à Bordeaux… Mais Bordeaux/Paris, c’est un peu la même chose de nos jours, non ? Donc j’ai privilégié la rime.
J’ai passé la semaine posée bien judicieusement entre l’ascension et la pentecôte à Gran Canaria, île moins connue que ses voisines Tenerife ou Fuerteventura, bien qu’elle soit au centre de l’archipel.
Ca sert à creuser des architrous ?
Je suis à peu près sûr qu’elle avait déjà été faite sur le blog. La semaine est passée très vite, mais j’ai pu faire trois journées remplies de randos plus ou moins longues, les voici !
La meilleure, d’une douzaine de kilomètres, est cette boucle qui permet de voir des paysages très diversifiés. Proche d’un barrage et donc d’un petit lac, on monte, on descend, tantôt c’est aride, tantôt y a du vert… Un bémol : la cascade est déjà à sec fin mai…

Une deuxième fort sympathique combinait le Roque Nublo au Pico de las Nieves, point culminant de l’île. J’ai voulu faire les deux pour avoir une boucle assez grande, mais le pico n’est pas indispensable, à pied en tout cas… Puisque non seulement le chemin n’a pas d’intérêt, mais il est surtout accessible en voiture !


La troisième et dernière était beaucoup plus courte puisqu’elle se contentait d’une descente dans le cratère de Caldera de Bandama avant de monter vers le… Pico de Bandama.


Une balade qui avait l’avantage d’être proche de l’aéroport (ça m’a occupé la première matinée à l’arrivée) et surtout du méconnu canyon Barranco de las vacas, pas indiqué, pas évident à trouver, mais que j’ai trouvé magnifique !
Et le reste du temps ? Beaucoup de plages… La playa del Ingles à Maspalomas est l’une des plus connues de l’île, mais parmi les plages moins connues que j’ai visitées, citons la playa Mogan à… Mogan, la playa de Montana la Arena (qui est naturiste, vaut mieux le savoir avant d’y aller), ou pour ceux qui ne craignent pas les pierres à la place du sable, la playa Tasartico, très peu fréquentée dans un coin paumé où les portables ne passent pas.
Quelques visites « urbaines » étaient également au programme. La capitale Las Palmas ne m’a pas fait une impression démesurée. J’y ai fait ma seule visite payante de la semaine, puisqu’il fallait obligatoirement payer (4€) pour le « musée diocésain » pour pouvoir visiter la cathédrale des Canaries. Un bel édifice, même si le musée en question n’est pas trop mon truc.
J’ai préféré des plus petits villages, comme Mogan ou Agaete parmi les bords de mer, Arucas qui n’est pas loin de la capitale, ou Teror où se trouve une très belle basilique… qui viendra hélas compléter ma (déjà fournie) collection de bâtiments en travaux au moment de me visite !


Plus globalement, et c’est l’un des intérêts d’avoir une voiture de location, il y a beaucoup d’endroits sur les routes où l’on peut s’arrêter à un « mirador » pour avoir de superbes vues d’ensemble, que ce soit sur les canyons, les sommets ou l’océan. Parfois les trois à la fois.



Je séjournais à Maspalomas où les dunes (Las Dunas de Maspalomas, ce n’est pas un nom inventé) sont une attraction à elle seules. Comment se croire dans le désert à moins d’un kilomètre de l’une des principales villes de l’île ! De l’autre côté des dunes, la prolongation de playa del Ingles, dans des coins un peu moins fréquentés. La plage fait en tout sept kilomètres de long et la foule a tendance à se concentrer sur les extrémités faciles d’accès, mais il est facile de trouver un coin tranquille sur toute cette longueur !

En terme de dépaysement culturel, gastronomique, etc… Ca reste l’Espagne, et une région relativement touristique où l’on croise beaucoup de français ou d’allemands. C’est néanmoins une pause qui fait du bien entre deux confinements, dans une période idéale pour y aller car il y a beaucoup plus de monde que ça sur place normalement à cette période de l’année. A refaire sur les îles voisines ?
Les bonnes adresses :
– Mar Azul (Puerto Mogan) : un resto qui paye pas de mine, dans la rue derrière le port, sans « vue » particulière. Ce sont souvent ceux où l’on mange le mieux. Théorie encore une fois vérifiée !
– Bandera (Maspalomas) : dans la rue du casino qui est l’un des quartiers animés de la ville se trouve une petite allée avec plein de bars/restos. J’y suis allé en ayant déjà) sélectionné ce bar à tapas très bien noté sur tripadvisor, et une fois sur place j’ai pu voir qu’il était l’un des rares à ne pas avoir de rabatteurs. Encore un gage de qualité selon ma théorie… Et encore une théorie vérifiée sur place !
Le point budget :
Une semaine en tout à environ 900€, budget un peu cheaté. Dans le détail :
- 70€ pour le vol. Normalement 200€, mais j’ai utilisé le solde de l’avoir Iberia d’un ami qui ne l’utilisait pas…
- 350€ pour l’hôtel. C’est cher ! Pour une fois j’ai renoncé aux auberges de jeunesse et autres établissements cheap pour le confort d’un hôtel assez classe avec piscine, grande chambre, terrasse… Pourquoi ? Parce que sur la semaine, j’ai animé (en visioconférence) une formation pendant deux jours. Difficile à envisager dans un dortoir de 12 personnes ou dans un camping !
Au final, une bonne opération : ça m’a économisé deux jours de congés, et ce que je gagne pour la formation me paye une bonne partie de l’hébergement… Je comprends pourquoi tant de monde va télétravailler là-bas ! - 100€ pour la location de voiture, l’essence, les parkings… Correct pour un budget en solo ;
- 200€ pour boire/manger, je me suis fait plutôt plaisir ;
- 3€ de visites (la cathédrale de Las Palmas quoi) ;
- 90€ pour le trajet jusqu’à l’aéroport de Bordeaux, le parking sur place… Oui, 10% de mon budget voyage passe en-dehors du voyage !
- 70€ de test PCR nécessaire pour le retour – bien que je sois vacciné – sur lequel la sécu française me remboursera en principe 50€, diminuant mon budget à plutôt 850€.
C’est pas trop mal et surtout, ça ne m’a coûté « que » 3 jours de congés, ce qui laisse augurer de nouvelles aventures cet été et à l’automne si la vingt-huitième vague de covid nous épargne !