Pas facile de tenir un blog de voyage en cette période de pandémie ! Après le Pérou en mai, c’est la Turquie me passe sous le nez en ce mois de juillet. Et même s’il me reste une masse énorme de congés, j’avoue ne plus oser prévoir quoi que ce soit… à l’exception d’une semaine en Charente en août qui, là, ne devrait pas être annulée…

Avoir été semi-confiné à l’intérieur d’un « cercle de cent kilomètres » autour de chez moi m’a amené à découvrir ou redécouvrir plusieurs endroits de ma région, durant la période où l’on avait pas le droit de sortir de ce fameux cercle. Ce fut l’occasion de se dire que je n’étais pas si mal loti pendant cette période, surtout si on compare aux habitants de Wallis-et-Futuna.

Commençons par le sud et par mon Cantal natal. Le Puy Mary est le vestige du plus grand volcan… du département ? De France ? Oui mais pas que : d’Europe continentale aussi !

Les marches pour y grimper sont plutôt harassantes mais la vue au sommet est formidable et permet d’enchaîner par de belles randonnées sur crête. Franchir la Brêche de Roland – seule portion un peu technique, c’est pas les Pyrénées non plus – pour rejoindre par exemple le Puy Griou ou le Puy de Peyre Arse (1.806 mètres).

Mais le Puy Mary n’est pas le plus haut sommet cantalien. Ce titre revient au Plomb du Cantal, un peu plus à l’est, et donc un peu plus haut (1.855 mètres). Malgré ça, je préfère la vue et les chemins que l’on trouve autour du Puy Mary. Peut-être en partie à cause des pistes de ski, avec leurs panneaux et leurs télésièges, qui rendent la vue un peu moins naturelle ici.

On reste en Auvergne mais on change de département. Direction, plus au nord, le Puy-de-Dôme, avec encore une fois l’emblème du département puisque je vais parler… du Puy-de-Dôme, le sommet éponyme.

Le chemin des muletiers qui monte au sommet est une balade que j’adore faire – et mille fois plus agréable que le trajet en train,,, – mais j’ai découvert tout récemment qu’il était possible de pousser jusqu’au Pariou, en passant par d’autres sommets sur la route (Petit Suchet, Grand Suchet…) et surtout en passant par les grottes de Clierzou !

L’idéal pour faire ce triplé est d’avoir deux voitures, une qui reste au PDD, l’autre au parking des Goules, sinon on repasse par le même chemin et un deuxième passage à quelques heures d’intervalle a quand même beaucoup moins d’intérêt.

Puy-de-Dôme toujours : direction le lac Pavin, qui a été classé dans le top 10 des plus beaux lacs français par topito, une valeur sûre. Là encore, le tour du lac est une balade familiale sympathique, mais les randonneurs pourront par exemple faire ce circuit de quasiment vingt kilomètres – avec peu de dénivelé – qui passe par trois autres lacs ainsi que par le Puy Montchal.

Difficile d’occulter les alentours du Sancy. Le plus haut sommet d’Auvergne peut se parcourir en faisant le tour de la vallée de Chaudefour, qui offre de très beaux points de vue sur une boucle de 14 kilomètres environ.

La rando des cascades est également très sympa. Départ du Mont-Dore en direction de la Grande Cascade, nommée ainsi parce qu’elle est grande… et accessoirement parce qu’on n’a pas beaucoup d’imagination dans le coin.

Les difficultés arrivent juste après puisqu’on continue de monter, en plein soleil lorsqu’il est là, pour passer sur le Puy de l’Angle (1.738 mètres), le Puy Barbier (1.702 mètres) et le Puy de la Tâche (1.629 mètres).

Vous aurez noter que j’ai parlé de « rando des cascades » : la boucle se termine en effet par la cascade du Queureuilh, ainsi que par la possibilité de faire un petit détour par la cascade du Saut de Loup. Au total, c’est une boucle de 20 kilomètres qui approche sans l’atteindre le kilomètre de dénivelé.

Entre les deux départements auvergnats, il y a un petit bout de Corrèze qui m’était accessible sans resquiller, au nord-est du département. On y trouve les orgues qui donnent leur nom à la commune de Bort, le château de Val, ou encore les ruines de Thynières à Beaulieu.

Mais il y a également de très beaux points de vues sur la Dordogne comme le site de Saint-Nazaire à Sarroux-Saint-Julien, le belvédère de Gratte-Bruyère à Serandon, ou bien sûr la longue succession de barrages EDF des environs – même si tout le monde ne partagera pas l’intérêt de ce type de vue – et les deux lacs agréables pour la baignade qui vont avec : la retenue de Bort-les-Orgues, accessible côté Corrèze (aux Aubazines ou vers Port-Dieu) ou côté Cantal (à Val ou à la Siauve) ; et le lac de la Triouzoune, à cheval sur les communes de Liginiac et Neuvic qui ont chacune leur plage.

Enfin, dans le genre balade très facile mais agréable, je conseillerais de faire la boucle des étangs du côté de Lamazière-Basse. Les quatre étangs, certes moins propices à la baignade que les lacs cités plus haut, sont proches l’un de l’autre et c’est une balade ombragée où l’on ne rencontre généralement pas grand monde.

J’en ai convaincu quelques-uns de venir dans le sud/sud-ouest du massif central pour leurs prochaines vacances franco-françaises ?