Cette fois-ci, pas de villes, d’églises ou de cascades au programme. On parlera nature, paysages et poésie (la poésie en moins), et concrètement ça se traduira par des fjords, des montagnes et surtout des longues heures de marche !
Notre première rando nous a conduit au Prestholtskarvet, sommet de 1859 mètres à proximité de Geilo, une importante station de ski (en hiver…) où nous nous étions arrêtés pour une nuit. La randonnée des 2.000 marches, qui porte bien son nom, nous a été inspirée par un blog au nom voisin du mien « auboutdelaroute » et les informations pratiques qui y figurent sont très justes ! Seul détail regrettable… L’important brouillard qui fait que ça ne servait à rien de monter en haut – ni de monter en bas, certes.
A noter que sur la route du Prestholtskarvet, on trouve un premier sommet 200 mètres plus bas, le Prestholtskaret. 5 points pour Gryffondor si vous trouvez la lettre qui change d’ici trois secondes.
Après cet échec entièrement imputable à la météo – mais la rando était sympa quand même – on prend un peu moins de risque avec Kjeasen. Une route courte et étroite, en grande partie sous un tunnel, mène à ce lieu où l’on trouve une ferme éponyme, et donc ce point de vue sur la vallée située 500 mètres en contrebas.
La ferme existerait depuis 4 siècles, mais la route n’est en service que depuis 1975. La circulation dans les deux sens étant délicate, la route n’est ouverte dans le sens de la montée qu’aux heures « pile » et dans le sens de la descente à partir de la demi-heure. Attention, il faut bien compter une dizaine de minutes, donc évitez de vous engager dans la montée à 55 par exemple !
Quelques routes scéniques plus loin, après bien des paysages anonymes que l’on se contente d’admirer derrière les vitres de la voiture ou le temps d’une petite pause…
…Arrive l’une des stars du pays, j’ai nommé Geirangerfjord. On le parcourera d’abord, en bons touristes, sur un ferry. Nous avons eu à prendre plusieurs ferries pour traverser de petits fjords, les prix étaient souvent raisonnables (pour le pays). Ici, il est facile de rejoindre Hellesylt et Geiranger par la route et la balade dans le fjord est donc purement touristique… Elle a donc un prix (118€ pour 4 personnes et une voiture!) même si pour le coup, on a un bateau assez confortable avec un café, des fauteuils, et surtout une vue de l’intérieur du fjord. Intéressant pour le voir lde près, repérer des maisons isolées ici ou là dont on se demande comment on y accède, et un arc-en-ciel au moment où nous passons devant une cascade (et oui, encore une) nommée Seven Sisters.
Cela ne nous empêchera de continuer notre « visite » de Geirangerfjord en enchaînant les points de vue. Un premier, classique, depuis le sommet de Dalsnibba auquel on accède par la route (moyennant un péage). Un deuxième par une randonnée pas spécialement compliquée au départ de Homlong. On y trouve plusieurs chemins de différentes longueurs et difficultés, en direction de Homlongsaetra puis de Skagefla pour les plus courageux. Un troisième, côté nord cette fois, depuis Ornesvingen, un belvédère populaire situé au bord de la route qui mène vers Valldal.
Dommage pour les bateaux de croisière sur la photo, mais c’est fréquent…
Valldal était justement notre étape suivante. Pas un haut lieu du tourisme, mais un carrefour intéressant sur un road-trip dans le sud du pays. Quelques balades à faire dans le coin, comme cette boucle au départ du hameau de Lingas qui passe par Klovset. Les noms n’ont aucun intérêt en eux-mêmes, sauf si vous voulez les retrouver sur maps.me ou une autre application du genre !
Après Valldal, c’est une autre star norvégienne qui nous attendait !
Alexander Soderlund ?
Non, une star. Il s’agit bien sûr de la Trollstigen, ou route des trolls pour les non-intimes. Selon les sources, c’est la deuxième ou troisième « attraction » la plus visitée de Norvège, après la cascade de Voringsfossen et (peut-être, donc) le musée du ski et son tremplin à Oslo. C’est une route qui rellie Andalsnes à Valldal, qui tourne beaucoup, creusée au milieu d’un superbe décor et effectivement impressionnante à voir quand on est dans sa partie la plus haute…
…mais dont je trouve quand même la réputation quelque peu usurpée. Elle est certes étonnante à voir mais ce n’est pas non plus la deuxième ou troisième chose que j’ai préférée en Norvège. En comparaison, la route que nous avons empruntée pour nous rendre à Viksdalen, où nous passions une nuit (voir plus bas), est un peu du même genre. Pourtant il n’y avait aucun car et elle ne figure dans aucun guide touristique !
La route des trolls doit-elle sa célébrité uniquement à son nom et à ce petit panneau très photographié situé en bas, qui remplace les habituels « attention aux moutons » ou « attention aux rennes » ?
Si oui… On ne peut que féliciter les norvégiens pour cette leçon de communication. Maintenant, si je suis critique sur la renommée un peu exagérée des lieux, il faut reconnaître que c’est magnifique aux alentours. La plateforme aménagée pour la vue d’en-haut est très bien faite, on trouve des petites cascades à plusieurs endroits, et des départs de randonnée dans les montagnes autour un peu partout. Nous avons choisi d’en faire une route qui longe plusieurs petits lacs de montagne, dont le Alnesvatnet, et qui permet de voir la vallée de l’autre côté au prix d’un petit dénivelé. Sympa, surtout en début de journée.
Un bon entraînement, pourrait-on dire. Car le plus dur était devant nous. Une randonnée de deux kilomètres environ, au-dessus d’Andalsnes.
Deux kilomètres… ?
Oui, « que » deux kilomètres. Mais avec 500 mètres de dénivelé.
Ah…
Oui, ça fait un joli pourcentage moyen. Heureusement, la météo est clémente car le parcours pentu, fait de terre et de racines avant d’atteindre un escalier en pierre, puis un en fer, puis un autre en pierre sur la fin, ne fait probablement aucun cadeau les jours de pluie. Au cours de la montée, aucune indication sur la distance métrique : seul le dénivelé déjà parcouru est indiqué, tous les 100 mètres de hauteur. Heureusement, l’arrivée à la Rampestreken – une longue rampe installée à flanc de montagne permettant d’avoir une belle vue panoramique – vient largement récompenser ces efforts.
Une fois qu’on est là, il n’y a plus que quinze-vingt minutes de marche à faire pour atteindre le sommet (Nesaksla) mais celui-ci n’apporte pas forcément grand-chose de plus par rapport à la vue depuis la rampe. A part un peu d’autosatisfaction peut-être ?
Il me reste à parler de ski, de bœuf musqué et du plus grand lac de Norvège, mais on va en garder un peu sous la semelle pour le quatrième, et dernier, article.
La bonne adresse :
– Hov Hyttegrend (Viksdalen) : un camping au milieu de nulle part. Pour avoir séjourné en chalet pendant tout le séjour, exception faite des passages par Oslo et Bergen (auberges de jeunesse) et de la dernière nuit (dodo à l’aéroport en mode clochard), il s’agit largement du meilleur hébergement que nous avons eu. Deux chambres, une grande pièce pour faire cuisine-salon, une cuisine parfaitement équipée, pas de bruit, pas de vis-à-vis, une belle vue deopuis la fenêtre ou la terrasse… Le prix était à peine plus cher que lors de nos autres nuits (70€ pour 4, eau chaude incluse) et hormis le coin complètement paumé – c’était un choix – et l’accueil un peu bourru mais qui fait partie du décor, je ne vois pas ce qu’on peut lui reprocher !
Nous avons programmé un road trip l’été prochain en Norvège, c’est génial, je vais pouvoir trouver de bonnes infos dans vos articles…Merci !
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Oh, merci beaucoup ! Les articles sont un peu light sur les détails organisationnels donc si t’as des questions, hésites pas 🙂
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