Barcelone, Madrid, Bilbao et la Cantabrie, Huesca et Aragon… Le petit voyage en Espagne est devenu quasiment une tradition annuelle depuis quatre ans et 2019 n’échappera pas à la règle ! Pour ce pont de l ‘Ascension, le but sera principalement de visiter le parc des Bardenas Reales, autoproclamé plus beau désert d’Europe et qui donne franchement envie quand on voit les premières photos sur Google Images :
Autant annoncer la couleur assez vite, j’attendais beaucoup – et peut-être trop – de cette visite et j’ai été assez déçu.
Le parc des Bardenas est assez grand mais se découpe en trois zones : Alta (ou El Plano) au nord, une zone agricole ; Blanca, au milieu, qui est la partie désertique ; et Negra, au sud, plus verdoyante. Seule celle du milieu a un intérêt, de l’aveu-même de l’employé du bureau d’informations à l’entrée du parc.
Une route accessible en voiture permet de faire un circuit qui passe à proximité des principales formations rocheuses du désert : El Rallon et Piskerra. C’est le même chemin que pour les VTT et il est à double sens, ce qui n’est n’est pas très pratique, sans parler de la poussière pour les vététistes… et les mecs qui voulaient rouler en cabriolet (quelle idée).
Autre star du lieu : le Castildetierra, qui figure dans quasiment toutes les brochures touristiques du coin.
Les points de vue sont bien mais pas extraordinaires non plus et j’ai bien envie de grimper un peu, notamment entre El Rallon et Piskerra, après avoir lu sur d’autres blogs des gens qui l’avaient fait (et qui ont effectivement chopé de très beaux spots). Mais un panneau interdit formellement d’aller marcher sur les chemins en question que j’avais repéré, même si les voitures garées indiquent que quelques-uns ont tenté l’aventure. J’hésite, mais on n’y ira pas finalement. Il y a quand même une zone militaire au milieu du parc, ça encourage pas à faire n’importe quoi…
Du coup, les quelques chemins ouverts à la marche sont courts et n’offrent rien de spécial sinon l’occasion de se dégourdir les jambes. Mais j’avoue qu’à part le survol de quelques blogs, j’y suis allé un peu sans avoir préparé ce qu’il y avait à faire sur place et on est peut-être passés à côté de quelque chose…
C’est sans doute pour préserver l’écosystème que les autorités interdisent d’aller marcher n’importe où, mais ne serait-il pas plus efficace de réguler le flux quotidien de voitures et fourgons aménagés (très nombreux), quitte à faire payer un droit d’entrée, et laisser aux gens un peu plus de liberté à explorer à pied plutôt qu’avec un véhicule ?
Heureusement, ce petit trip ne s’est pas limité qu’au désert des Bardenas Reales. Il y a eu quelques tapas (très bons et pas chers) en soirée, mais en journée, nous avons aussi profité de quelques arrêts sur la route. L’un d’eux était à Olite, où nous visitons le Palais Royal. Un très beau château qui fut la résidence principale des rois au 14ème siècle.
Autre étape, toujours en Navarre : Ujué, un petit village médiéval au milieu de nulle part, comme posé sur les hauteurs d’une colline. La route qui y mène est très pittoresque et les rues pavées le sont encore plus.
On y trouve une forteresse, un ermitage en ruines, et une très belle église (Santa Maria la Real). Son altitude permet d’avoir une belle vue aussi bien sur la plaine de la Ribera (au sud) que sur les Pyrénées, loin au nord. Bref, ce n’est pas pour rien qu’il est considéré comme un des plus beaux villages d’Espagne (à l’instar de Salers en France par exemple) !
Enfin, on visite également le monastère La Oliva, un monastère cistercien toujours habité où les moines fabriquent du vin, du miel… Le moine jardinier (ils ont chacun leurs fonctions, comme chez les schtroumpfs) est sympa et nous donne quelques informations. L’abbaye est jolie aussi, même si l’ensemble se visite assez rapidement.
Sur le chemin du retour, on fera une infidélité à la Navarre pour marquer un stop au Pays Basque : du côté de San Sebastian, ville prévue mais sacrifiée du programme lors de mon petit tour dans la région l’an dernier. Et au final, si on oublie encore une fois la bouffe, l’étape est cette fois largement dispensable : c’est tout simplement une station balnéaire, où l’architecture n’a pas de charme particulier. A choisir, j’avais préféré Bilbao par exemple, où quelques immeubles anciens se mêlaient à la modernité du musée Guggenheim. On a eu de la chance d’avoir du beau temps et surtout de tomber un jour où il y avait un petit festival de musique avec plusieurs groupes (chant et/ou danse) qui jouaient un peu partout dans la ville.
Une pause bien méritée !
Outre la plage, il y a quand même un intérêt à monter sur les petites collines qui entourent les plages. Le mont Ulia n’est pas indispensable mais c’est une balade ombragée et peu fréquentée d’où on a une belle vue sur la plage de Zurriola.
Plus joli et plus réputé, le mont Urgull, plus central, permet d’admirer l’ensemble de la ville, particulièrement la plage de la Concha – la plus connue – et le port.
La balade est moins orientée nature, mais plutôt culture, car on trouve plusieurs choses au sommet : des chappelles, des anciennes batteries de canon, un château qui accueille une exposition (gratuite) sur la vie au Pays Basque, des restes des fortifications autour, etc. On est un petit peu concernés car il s’agissait du dernier bastion français de la ville pendant le siège de 1813, ne soyez donc pas étonnés d’y croiser quelques références à Napoleon…
Les plus courageux compléteront avec la troisième colline, la plus à l’ouest (où je ne suis pas allé donc) : le mont Igeldo. Et ils auront à peu près fait le tour de San Sebastian !
De mon côté, je commence surtout à avoir fait un peu le tour de l’Espagne, en tout cas des régions proches de la frontière et donc accessible assez facilement en voiture. Le prochain séjour au pays de la Mahou et la San Miguel (c’est pas très vendeur dit comme ça) m’emmènera sans doute plus au sud, du côté de Seville et de l’Andalousie !
Les bonnes adresses :
– Camping Bardenas : le bivouac est officiellement interdit dans les Bardenas et a priori très surveillé même si y en a qui ont essayé et qui… n’ont pas eu de problèmes. Ce camping est donc le plus proche si vous voulez rester dans la légalité et est plutôt d’un bon rapport qualité-prix, surtout que la piscine ouvrait juste le jour de notre arrivée !
La ville la plus proche, Tudela, est plutôt ympa en soirée
– La Vina (San Sebastian) : le petit plaisir de fin de séjour avec un déjeuner à plus de 40€, qui globalement les valait… Surtout pour la tarta de queso, spécialité du lieu, qui fait aussi bar à tapas plus classique (et moins onéreux) dans une salle distincte du restaurant.
Le point budget :
Ce week-end de l’Ascension aura couté un peu moins de 250€ tout compris (au départ de Bordeaux) :
– 50€ pour l’hébergement (2 nuits au camping, 1 en auberge) ;
– 95€ pour boire et manger : pas si énorme vu que presque la moitié est passée dans la note du restaurant de San Sebastian évoqué plus haut… !
– 6€ pour les visites : le désert étant gratuit d’accès (un point appréciable), ne reste que le château d’Olite et le monastère La Oliva.
– 95€ de transport : un poste plombé par les parkings très chers de San Sebastian, par les nombreux péages et par le prix de l’essence qui me donnerait presque envie d’enfiler un gilet jaune.
Je ne connaissais pas votre blog et son aspect m’a tout de suite fait sourire, c’était le premier « thème WordPress » que j’avais choisi pour le mien :-).
Merci pour ce feedback intéressant sur le désert des Bardeñas Reales, auquel je m’intéresse depuis des années et que j’aimerais visiter. J’ai lu quelque part que la meilleure saison pour y aller est l’automne, parce qu’un certain nombre de zones de ce parc naturel sont fermées au public le reste de l’année pour préserver la faune. Ces villages de Navarre font bien envie !
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Ah ah, j’aime bien ce thème aussi (qui est sans doute simple d’utilisation et bien adapté pour les flemmards pour moi ^^ ). L’automne est sans doute un bon choix, en tout cas la fin du printemps n’en était pas un bon pour nous, que ce soit par rapport à la saison ou à l’affluence (les jours feriés/ponts inspirent tout le monde !).
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