2019 sera pour moi et donc pour ce blog l’année de l’Asie ! Et pas de faux suspense : le Jordanie et le Japon sont les prochains au programme, ce qui permettra de voir trois facettes très différentes du continent, entre le Moyen-orient, l’Asie de l’est très développée, et l’Asie du sud-est qui l’est… un peu moins.
Pour ce premier voyage qui nous emmène donc au Cambodge, voici l’itinéraire qui est prévu, sachant que j’arrive et repars de Phnom Penh :
Mais pour garder une certaine logique, voici l’ordre dans lequel seront publiés mes prochains articles :
C’est bon, vous me suivez ? Alors c’est parti !
La capitale Phnom Penh était donc un passage obligé, mais je n’y suis resté que deux journées complètes : celle après mon arrivée et celle avant mon départ. Largement suffisant pour voir les principaux centres d’intérêt de la ville.
Commençons par la visite du Palais Royal. Un incontournable de tous les guides/blogs, et en plus on logeait à quelques pas de l’édifice la nuit de notre arrivée. J’avoue que la visite ne m’a pas particulièrement transporté. C’est joli, oui, mais j’ai aussi trouvé ça assez kitsch.
Le site est grand et on voit une petite partie des jardins, plusieurs temples, une pagode, la salle du trône, des endroits dédiés aux fêtes… Mais une petite moitié est inaccessible aux visiteurs puisqu’occupé parfois par la famille royale, notamment les plus belles parties extérieures. Enfin j’avoue avoir été un peu choqué par le luxe qui se dégage des lieux quand on compare aux rues délabrées un peu partout en ville et à la pauvreté d’une grande partie de la population. Quelqu’un qui visite l’Elysée ou le château de Versailles pourrait faire la même réflexion mais en comparaison, les français vivent quand même très bien (quoi qu’en disent les gilets jaunes…).
Petite anecdote, en suivant bêtement le GPS du smartphone pour arriver au palais royal, on s’est dit « ah, c’est bientôt sur notre droite » et un peu plus loin, on voit à droite des touristes qui rentrent dans une cour, une billetterie : on y va. Et en fait ce n’était pas le Palais Royal mais le musée national du Cambodge, les deux étant très proches l’un de l’autre. Donc, ce n’était pas prévu puisqu’on est pas trop branchés « musée », mais on a visité à l’insu de notre plein gré le musée en question.
Pour le coup la visite n’est pas spécialement indispensable pour quelqu’un qui a prévu d’aller à Siem Reap voir les temples d’Angkor. L’immense majorité des pièces présentes sont des statuettes ou des fresques qui ont été récupérées là-bas, éventuellement restaurées et sont maintenant exposées ici. L’audioguide permet quand même d’en apprendre un peu plus sur les différentes divinités hindouïstes.
En revanche, amateur de musée ou pas, il y a clairement une visite in-dis-pen-sable à faire dans cette ville même si vous n’y restez que quelques heures en escale : le camp S-21. Une ancienne prison elle-même aménagée dans un ancien lycée (Tuol Sleng) par les khmers rouges, qui entassait ici les ennemis du régime dans des conditions pas très glorieuses. Beaucoup de prisonniers finissaient par être condamnés à mort, souvent après être passés par la case torture.
On ne va pas se mentir, la visite est assez éprouvante émotionnellement. On passe par les minuscules cellules, les salles de torture ou d’ « expérimentation médicale ». Le tout est apparemment resté en l’état d’origine, les explications viennent surtout de l’audioguide (indispensable pour le coup) et elles nous mettent bien en situation.
J’étais assez peu instruit sur la dictature de Pol Pot avant ce voyage au Cambodge. Pour ceux qui voudraient avoir un premier aperçu en s’épargnant des heures de lecture, je conseille de regarder « D’abord, ils ont tué mon père », tiré d’un roman autobiographique, qui est disponible sur Netflix entre autres.
Une fois finie cette tournée des must-do de la ville, en si peu de temps, pas vraiment de hors sentiers battus pour nous. Quelques classiques devant lesquels on passe presque obligatoirement, pêle-mêle : une petite marche le long du Riverside, le monument de l’amitié khméro-vietnamienne, ou encore le monument de l’indépendance.
Pour les emplettes, la ville compte plusieurs marchés mais deux d’entre eux valent le détour : le marché central (Psar Thom Thmey), qui est… central comme son nom l’indique, intéressant surtout pour la bouffe ; ou encore le marché russe (Psar Tuol Tong Pong) qui est dans les environs de S21. Même après avoir fait le tour du pays, ce marché est celui où tout l’artisanat, les souvenirs, sont le plus facilement négociables. Le pire étant Siem Reap. Vous complétez tout ça par le joli temple Vat Phnom, perché sur une colline, et vous avez vu l’essentiel de la ville.
Seule activité peut-être un peu plus insolite que le reste : après avoir vu un match (et même plusieurs dans la même soirée) de boxe thaï à Bangkok il y a trois ans, j’avais très envie d’assister à un match de boxe khmère. La différence entre les deux sports ? Pas frappante pour un non-initié comme moi… Retenons essentiellement que l’arbitrage est un peu plus laxiste en boxe khmère, notamment sur les corps-à-corps, ce qui fait que la boxe thaï est un peu plus spectaculaire.
A Bangkok, il y a des rencontres tous les jours dans l’un des deux stades de la ville, on paye sa place (chère), ça attire à la fois beaucoup d’étrangers qui veulent voir ça et beaucoup de locaux qui viennent pour les paris sportifs. Au Cambodge, le sport est plus confidentiel… Il n’y a des rencontres que le week-end et elles sont organisées dans les studios des chaînes de TV ! Nous voilà donc dans les locaux de CTN, au nord de la ville. Pas de plan Vigipirate ici, on rentre comme dans un moulin… Il y a différents plateaux, on peut aller où on veut et s’installer dans les gradins. A gauche, on enregistre une émission style The Voice, à droite… ah, un ring au milieu, c’est la boxe !
C’est effectivement moins spectaculaire et moins ambiancé qu’en Thaïlande, mais on assiste à tout à quatre rencontres, deux qui mettent aux prises des jeunes dans l’indifférence générale, et deux combats plus professionnels qui attirent plus de public et pour lesquels les commentateurs s’enflamment entre chaque round. Le tout pour pas un rond ! Une expérience originale et plaisante.
Phnom Penh ne sera pas mon meilleur souvenir du Cambodge, mais il me semble difficile d’aller au Cambodge sans y passer. Je conseillerais de garder au moins une journée complète pour S-21, indispensable pour appréhender l’histoire récente du pays ; le marché russe si vous comptez ramener quelques babioles, et éventuellement cette boxe khmère si vous venez le week-end. La ville n’est pas désagréable mais si vous avez un timing serré… Il y a mieux ailleurs, comme vous allez bientôt le voir !
Les bonnes adresses :
– Aura Thematic Hostel : l’auberge où nous avons passé la première nuit. Un prix modique quoique normal pour le pays (4€ le lit en dortoir de 6) avec un staff sympathique qui nous a accueilli à deux heures du matin, gardé nos bagages toute la journée sans problème, et laissé recharger gratuitement nos bouteilles en eau potable. Un meilleur souvenir donc que l’autre adresse que nous avons testée à notre second passage (la veille du départ) qui ne sera, elle, pas mentionnée ici !
– Feliz Restaurant & Bar : honnêtement, le choix en street-food ne manque pas à Phnom Penh et je garde de très bons souvenirs de petits trucs achetés vers le marché central ou dans les stands au bord de la route en revenant de CTN. Mais si vous voulez vous faire un petit plaisir avec cocktail, service à table, rooftop et vue sur la ville, alors le faire ici ne me semble pas être un mauvais choix. Trouvé grâce à Tripadvisor, où il est classé 9ème de la ville (sur 1.133 quand même) à l’heure où je vous parle !
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.
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Merci, ça fait toujours plaisir !
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