Rappel pour ceux qui n’ont pas lu le premier article sur Nouméa : le décès de mon smartphone à mi-parcours de ce beau voyage m’oblige à illustrer les articles de cette série soit par des photos (pas terribles) faites avec un truc premier prix de secours acheté sur place, soit des très rares photos que j’ai sauvées avant le drame (en les postant sur Facebook ou en les envoyant à des proches via Whatsapp), soit en dernier recours de photos qui ne sont pas de moi auquel cas la source est précisée. Merci !

Deux jours après mon arrivée, ayant loué une voiture sur place, je commence mon circuit par trois jours à la partie sud de l’île – dans le sens « tout ce qui est au sud de Noumea ». C’est sans doute la partie la plus riche en couleurs : on y trouve une nature préservée où le vert des arbres côtoie le bleu de l’océan, mais aussi la terre rouge si particulière (qui me vaudra de dépenser une fortune à la station de lavage avant de restituer la Toyota Yaris…) et la riche faune terrestre (des oiseaux, principalement).

Le Mont-Dore est un premier incontournable : à moins d’une demi-heure de route de Nouméa se trouve le point de départ d’une des plus belles randonnées du territoire. Si le tout début du sentier est un peu ombragé, la suite se fait sur crête et il vaut mieux avoir prévu le stock de crème solaire ET d’eau. Le sommet à 800 mètres peut faire sourire, il n’empêche que la montée est raide, se fait souvent par des escaliers (près de 1.400 marches au total !) et qu’avec le soleil et la chaleur, elle se révèle selon moi bien plus difficile qu’une randonnée de même distance… au Mont-Dore éponyme du Puy-de-Dôme par exemple !

Le paysage depuis les hauteurs est en tout cas magnifique avec les multiples couleurs que j’évoquais. Pour ceux qui voyagent à plusieurs, au lieu de faire un aller-retour, il est aussi possible de faire une traversée complète en commençant à Plum et en redescendant par le côté est : il faut simplement prévoir de laisser une voiture à la sortie. Pour un aller-retour par la même route, le côté Plum est en revanche bien plus intéressant.

Avant et après la randonnée, pensez justement à passer par le col de Plum où il est possible de remplir gratuitement bouteilles et bidons avec l’eau naturelle du Mont-Dore. C’est la même que celle qui est vendue dans les bouteilles en plastique en supermarché !

L’autre incontournable du Grand Sud, c’est le parc de la rivière bleue. Un immense parc provincial, dont une petite partie est ouverte à la circulation, mais où il est surtout possible de faire des randonnées ou du VTT dans des décors naturels très variés.

Merci une nouvelle fois à Amandine Laudet pour les photos !

Le parc abrite aussi beaucoup d’oiseaux et c’est notamment là que vous avez le plus de chances d’apercevoir le cagou (le zoo de Nouméa, ça compte pas !). Qu’est-ce donc ? Le cagou ne vit qu’en Nouvelle-Calédonie et est un emblème du pays. C’est un oiseau qui ne sait pas voler – il déploie ses ailes seulement pour faire peur à un éventuel prédateur – qui fait son nid maladroitement à même le sol, et qui ne pond qu’un seul œuf par an. Autant dire qu’il est très menacé ! Il en reste 1.500 environ dans tout le pays, et la moitié vivent dans le parc de la Rivière Bleue… J’ai eu la chance d’apercevoir un premier cagou, puis la famille au complet (le couple et deux petits), il n’est pas particulièrement sauvage avec l’homme !

En-dehors de ces deux grands classiques, on trouve d’autres points d’intérêts au sud. Le barrage de Yaté a été édifié pour alimenter en électricité les usines de nickel qui tournaient à plein régime dans les années 60. Une balade est possible dans le coin sur l’ancienne route à horaires, et il y a aussi un endroit en contrebas où la baignade est autorisée.

Photo d’Amandine…

Photo de moi !

Les Chutes de la Madeleine se situent dans le petit parc du même nom, à proximité de la rivière bleue, et valent bien un petit détour. Outre le cours d’eau et la petite cascade qui donne son nom au parc, la balade sur les sentiers aménagés est très instructive sur la flore locale.

Photo d’Amandine…

Photo de moi !

Enfin, tout au sud, Prony a surtout un intérêt pour les plongeurs qui voudront aller admirer l’aiguille de Prony, une immense cheminée sous-marine qui débute à 38 mères de fond. Pour les autres – dont je fais partie – reste la possibilité d’admirer la baie, de visiter les vestiges du bagne et d’emprunter le sentier des bagnards. Sans valoir le panorama du sommet du Mont-Dore, la vue sur la baie a son charme !

Merci à Marie-Laure Dufossé pour cette photo, ainsi que pour celle qui illustre l’article !

Quand au chemin, il passe par toutes les ruines restantes des lieux qui rythmaient la vie des prisonniers et du personnel pénitentiaire : le cimetière des surveillants et celui des bagnards, la poudrière, la chapelle… Sans doute pas indispensable, mais agréable et instructif.

Encore des photos de Marie-Laure…

Ces trois jours (en comptant le départ et le retour sur Nouméa) étaient assez sympathiques mais ce n’était rien par rapport aux trois suivants qui devaient être, déjà, le clou de mon voyage : l’île des Pins !

 

La bonne adresse :

Camping des bois-du-sud : certes il est possible de bivouaquer dans le site de la Rivière Bleue, mais j’ai choisi de passer les deux nuits dans ce camping au prix raisonnable (500 francs pacifiques soit 4€ la nuit) et au positionnement stratégique, en plein milieu de tout ce que j’ai évoqué précédemment. Difficile de faire plus calme puisque j’étais le seul touriste…

Pas d’autre bonne adresse à vous donner, ayant mangé uniquement les provisions préparées sur Nouméa ! Il faut dire que le coin est loin d’être riche en restaurants de toute façon…