Pas d’rides à Madrid

C’est terrible, mais impossible de trouver un jeu de mot sur Madrid. Rien, nada. Si vous avez des idées, hésitez pas à me les laisser en commentaires ; en attendant on se contentera d’un titre simple et efficace pour une fois. Faute de mieux.

Madrid était l’une des dernières capitales d’Europe occidentale que je n’avais pas encore visitée. C’est fait. Techniquement, il me manque désormais la Suisse et… le Luxembourg. Bon, à voir une autre fois.

Depuis novembre 2016, Ryanair a lancé sept lignes au départ de Toulouse : Madrid donc, mais aussi Berlin, Londres, Varsovie, Bruxelles, Malte et même Fès, ce qui m’a laissé sur le cul !

Hors périodes de vacances scolaires et en s’y prenant à l’avance, il est possible d’avoir des aller-retours pour une vingtaine d’euros. Et Madrid est un choix particulièrement intéressant car il y a deux vols quotidiens : un tôt le matin et l’autre en soirée, ce qui permet de se faire par exemple un week-end de trois jours en profitant pleinement des journées sur place et en ne payant que deux nuits d’hôtel ! Si les prix y sont un peu plus élevés que dans le reste de l’Espagne, Madrid reste une ville plutôt bon marché par rapport aux autres capitales comme Paris, Londres, Rome ou Amsterdam. C’est donc une destination parfaite pour un week-end low cost.

On a compris que le séjour n’allait pas coûter cher, mais que faire ensuite sur place ? Et bien il y en a pour tous les goûts, à commencer par les amateurs de football, puisque deux des plus grands clubs européens – le Real et l’Atletico – évoluent ici. En ce premier samedi de décembre, c’est l’Atletico Madrid qui joue à domicile et ce n’est pas plus mal : il y a certes moins de stars mondiales que chez leur rival, mais leur stade est tout neuf, les places sont moins chères et plus simple à avoir, on a notre vedette nationale Antoine Griezmann évolue ici, et l’ambiance est bien meilleure ici que pour les matchs du Real. Même si vous avez le choix, pour toutes ces raisons, je conseillerais donc plutôt d’aller voir un match au Metropolitano.

Madrid 1

Vous voulez absolument voir Santiago Bernabeu (le stade du Real Madrid) ? La solution peut être de le visiter en-dehors des jours de match, ce que j’ai fait. Le prix de l’entrée n’est pas donné : 25 euros. A réserver aux fans… Mais il faut avouer que pour ce prix-là, la visite est plutôt bien faite. On a un aperçu du stade depuis plusieurs points de vue, tout en haut dans un angle puis au bord du terrain avec la possibilité de tester les confortables sièges du banc de touche. La visite passe par plusieurs salles des trophées où l’on voit ceux gagnés par le club, mais aussi les récompenses individuelles comme les Ballons d’Or des joueurs, anciens comme actuels. La salle de presse, les vestiaires, les loges, le tunnel font aussi partie du parcours au long duquel on a notre dose de vidéos, d’explications sur l’histoire du club, d’animations, de reliques avec les anciens maillots ou ballons de matchs…

Madrid 2BUn aperçu des vestiaires avec le casier de l’immense star Raphaël Varane.

Après avoir eu sa dose de ballon rond, on peut élever un peu le niveau avec un des trois (ou deux, ou les trois) grands musées de Madrid : le Prado, Thyssen-Bornemisza, et Reina Sofia. Le premier est immense, du genre qu’on ne visite pas en une seule journée si on veut tout voir, et abrite surtout des œuvres du 16ème au 19ème siècle ; on y trouve du Velázquez, du Goya… Thyssen-Bornemisza complète le Prado dans le même style mais avec moins de volume, alors que Reina Sofia est plus concentré sur la période récente et propose du Picasso ou du Dali. Je n’ai visité que ce dernier et c’est sans doute un incontournable de la ville pour qui s’intéresse un minimum à l’art contemporain.

Madrid 3Le célèbre « Guernica » de Picasso se trouve au musée Reina Sofia

A l’ouest du centre historique, trois autres incontournables de la ville se tiennent dans un mouchoir de poche. Le temple égyptien de Debob tout d’abord. Que fout un temple égyptien à Madrid ? C’est très simple : il était menacé dans son pays et il a donc été offert à l’Espagne pour être protégé. Il a donc fallu le démonter et le remonter pierre par pierre. Juste à côté, le palais royal n’est plus une résidence officielle de la famille royale mais est devenu un musée. Ce qui n’empêche pas quelques cérémonies officielles d’y être organisées et on s’est d’ailleurs fait avoir le premier jour, il a fallu revenir le lendemain. Un bel endroit, dommage que les photos soient interdites tout le long de la visite sans raison particulière.

Madrid 4Les photos ne sont possibles qu’à l’entrée du Palacio Real

Enfin, dans la continuité, la cathédrale de la Almudena. Elle n’arrive pas forcément à la cheville de la Sagrada Familia que j’avais visité dans la capitale catal… pardon, dans une autre ville d’Espagne. Mais ça reste un bel endroit.

Et en-dehors des visites alors ? Niveau extérieur, les rues de Madrid ne m’ont pas inspiré plus que ça. La fameuse Plaza Mayor est paraît-il à voir absolument, j’ai été assez déçu, peut-être parce qu’étaient installées les petites baraques du marché de Noël qui ne se fondent pas vraiment dans le décor ?

 

Madrid 6

Difficile en revanche d’évoquer Madrid sans vous parler de l’ours ! L’emblème de la ville. La statue de l’Ours et de l’Arbousier trône sur la Plaza de la Puerta del Sol.

Pour être franc, c’est la découverte du week-end. Je ne savais pas du tout que c’était un « classique » de la capitale espagnole avant de voir qu’il était représenté partout dans les boutiques de souvenirs, sur les cartes postales, et je n’avais jamais remarqué non plus qu’il apparaissait sur le logo de l’Atletico Madrid, ni sur le blason de la ville.Plusieurs théories existent sur le pourquoi de cet ours, l’officielle – évoquée sur Wikipedia ainsi qu’au Musée municipal de l’histoire de Madrid, une visite gratuite que je recommande – voulant qu’il symbolise une réconciliation entre la ville et l’association des curés qui étaient pas d’accord sur la propriété des espaces verts madrilènes. Je vous la fais en version courte.

Madrid 7

Au final, même si Madrid n’arrive pas en ce qui me concerne à la hauteur des capitales britanniques ou d’Europe du Nord – ni de sa rivale catalane, ça reste une excursion sympathique que je conseille, en particulier si vous avez la chance d’habiter à proximité de l’aéroport de Toulouse ou d’un autre qui vous permet de faire l’aller-retour à des horaires et tarifs avantageux. Niveau budget, on est en effet sur un week-end de trois jours à moins de 250€ avec :
– 20€ pour le vol ;
– 30€ pour les deux nuits en auberge de jeunesse ;
– 60€ de visites (Bernabeu, Reina Sofia, palais royal, cathédrale, escape game…) ;
– 20€ de métro, qui n’est indispensable que pour rejoindre l’aéroport et le stade assez excentré de l’Atletico Madrid ;
– 100€ environ pour boire et manger, et en se faisant plutôt plaisir parce que les prix sont vraiment bas pour une capitale !

Les bonnes adresses :

Chocolateria San Ginès (ou avec Ginès s’il est dans le coin) : une institution de Madrid, fondée en 1894, où l’on va pour prendre un chocolate con churros (des churros et un chocolat chaud). Rien à voir avec du Nesquik en poudre, c’est un vrai chocolat, on trempe les délicieux churros dedans, c’est parfait pour celles et ceux qui sont au régime.

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Incognito : ceux qui me connaissent savent que j’adore les Escape Game, ces jeux d’évasion grandeur nature où on a une heure pour sortir d’une salle. C’est la première fois que j’en faisais un à l’étranger ! Un thème local – le flamenco – et de bonnes énigmes font de cette salle un très bon endroit, dans la moyenne de ceux que j’ai testés en France, pour un prix bien moindre : 20€/personne à trois. Petit bonus, l’un des gérants est un compatriote expatrié, et les énigmes sont donc disponibles en français comme en espagnol ; il suffit de le préciser à la réservation. Inutile de dire que je l’aurais pas fait sinon, parce que bon, un dos tres, hasta la vista, cuanto cuesta et no me mires mas… Voilà pour mon espagnol !

Gran Cafe de Madrid : quasiment tout est trompeur dans ce nom. L’endroit n’est pas particulièrement grand, fait plus penser à un pub britannique qu’à un bar madrilène, et peu de gens y boivent du café… Une halte sympathique pour une Guinness à un prix très raisonnable (même si nous avions trouvé un pub irlandais encore plus sympathique mais dont je n’ai pas noté le nom…) tout en grignotant quelque chose devant le foot à la télé.

4 réflexions sur “Pas d’rides à Madrid

  1. Hello, merci pour ton article.
    Il me rappelle des bons souvenirs de Madrid et surtout il me donne des idées pour la prochaine fois où je vais y aller. De mon côté, j’ai moins apprécié Barcelone, mais je crois que c’est surtout lié aux gens qui m’accompagnaient 😉

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      1. Tu as tout compris 😉 Des personnes qui ne voulaient pas « payer » pour visiter et pour qui « voir de loin » suffit… C’est dommage. Et puis pas assez festif pour Barcelone 😀

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