Dans le port d’Amsterdam…

…Pas de marins qui chantent. On y va quand même ?

Après Copenhague en 2016, c’est Amsterdam qui a été retenue cette année par le CIPHTEP, le Comité International du Pont de la Toussaint et d’Halloween Entre Potes. Les points communs entre la capitale néerlandaise et son homologue danoise ne manquent pas : une ville du nord, qui dégage un certain charme avec ses canaux, peu de reliefs, des voitures qui ne sont pas spécialement bienvenues – contrairement aux vélos, un froid omniprésent à cette période de l’année, et un certain coût de la vie sur place aussi.

Pour savoir ce qu’il y a à faire à Amsterdam, c’est très simple. Il suffit de penser à tous les clichés que l’on a sur les Pays-Bas, et comme la plupart sont vrais, il y a forcément une activité ou une visite en rapport…

Van Gogh, Rembrandt, Vermeer et d’autres : beaucoup de peintres très célèbres sont néerlandais. A Amsterdam, il est possible de visiter un musée entièrement dédié au premier, la maison du second… Pour les fans, pourquoi pas. Pour les autres, le très complet Rijksmuseum a l’avantage d’être un bon condensé – et l’inconvénient d’être imprononçable. On y retrouve tous les artistes cités plus haut et pas mal de leurs collègues, avec toutes les époques qui sont représentées. Deux à trois heures sont un minimum pour rentabiliser l’entrée (17,50€ quand même…) dans cet endroit où les passionnés pourront facilement passer la journée.

Amsterdam 1Un peu comme la Joconde au Louvre, la Laitière de Vermeer est la star du lieu.

C’est dans le quartier des musées que l’on trouve un emblème de la ville, les célèbres lettres Iamsterdam, impossibles à photographier avec moins de vingt personnes dessus.

Amsterdam 2

Et à proximité se situe Heineken Experience, qui rend hommage à une marque néerlandaise bien connue. Après avoir visité le Guinness Storehouse à Dublin ou le musée Carlsberg à Copenhague, difficile de faire l’impasse sur la bière locale. Par rapport aux deux autres, j’ai trouvé qu’on avait ici très peu d’explications sur la fabrication ou l’histoire de la marque. La visite est davantage ludique, avec beaucoup de petits jeux et d’animations, une large partie sur le marketing actuel de la marque, des petits cadeaux à la sortie… et fort heureusement, l’incontournable dégustation, avec deux verres inclus dans la visite.

Amsterdam 3

La visite aurait été presque agréable si elle ne nous avait pas rappelés, au détour d’une banale infographie, les heures les plus sombres de notre histoire.

Amsterdam 4Et avec une belle faute en plus !

Certains diront que manger, c’est tricher, mais difficile de rester à jeun après la visite de la brasserie Heineken. Les Pays-Bas ne sont sans doute pas les champions de la gastronomie, mais ils ont quelques spécialité et en particulier… le gouda ! Voilà sans doute, après Dave, le premier cliché sur les Pays-Bas que nous avons, nous, français. Un petit apéro-goûter sera le bienvenu pour découvrir la spécialité locale. Nous nous sommes servis à la boutique De Kaaskamer, où le choix est assez large et où le vendeur a été de bon conseil pour nous faire goûter plusieurs variétés. Il avait même du cantal ! Hélas à un prix rédhibitoire par rapport à ce qu’on trouve chez nous (25€ le kilo…).

Quid des moulins et des tulipes ? Et bien il n’y en aura pas dans cet article. Pour en voir, il vaut mieux sortir de la ville, et on s’est vraiment concentrés sur l’hypercentre de la capitale durant ce grand week-end. Venir au printemps peut aussi être un plus. La plupart des guides conseillent d’aller faire un tour au marché aux fleurs, certes très réputé. Pour ma part je l’ai trouvé sans intérêt, à voir aussi si c’est lié à la saison, mais à choisir j’ai préféré le Cuypmarket (dans le quartier Pijp) qui est un marché un peu plus fourre-tout où on trouvera de la bouffe, de l’artisanat, des vêtements, des souvenirs…

Amsterdam 5En période hivernale, on trouve plutôt des graines de fleurs que des fleurs…

Enfin, Amsterdam est sans doute la ville la plus adaptée aux vélos que j’ai visitée. Le bon côté c’est que ça se fait au détriment des voitures. Le mauvais, c’est que ça se fait au détriment des piétons… Les vélos sont prioritaires sur tout le monde, partout, tout le temps, et autant une voiture on la voit/entend arriver, autant une bicyclette au détour d’un angle de rue ça surprend. Moi qui aime bien visiter à pied, j’ai trouvé ça un peu chiant. Mais pour ceux qui aiment pédaler, il suffit d’en louer un et il y a matière à bien se faire plaisir.

Voilà qui achève à peu près ce tour des clichés sur Amsterdam.

Non ! Il en manque !

Je vois pas… Johan Cruyff ? Le hareng cru ?

Non : la drogue et les putes !

Ah, oui… Comment les oublier. Effectivement, les néerlandais sont un peu plus ouverts que les français – et d’ailleurs que les autres pays occidentaux – sur ces sujets.

D’innombrables coffee-shops jalonnent la ville, surtout dans le quartier rouge et le Jordaan. On peut y acheter et y consommer du cannabis, au gramme, en joint déjà roulé, ou en space-cake. La grande majorité ne sert pas d’alcool en revanche, seule une poignée d’entre eux proposant de la bière.

On trouve facilement sur internet des listes des meilleurs coffee-shops d’Amsterdam, souvent avec les mêmes noms. Nous avons essayé de viser quelques établissements de ces sélections, mais comme tout le monde fait pareil… Et bien tous étaient bondés et il était impossible de s’asseoir. On a donc fini dans un autre qui n’était sur aucun top-10-selon-google et je vous conseille de faire pareil, car ils sont sans doute moins chers et moins touristiques.

Quand aux effets… On dira simplement que ça dépend des gens, et aussi (surtout ?)de ce que vous prenez.

Le fameux quartier rouge est quand à lui d’apparence assez normale en journée, et c’est bien en soirée qu’il faudra le traverser pour voir son ambiance particulière. Outre une bonne partie des coffee-shops de la ville, on trouve ici deux attractions principales : la première, les vitrines rouges et les demoiselles peu vétues à l’intérieur. Et la seconde, les spectacles érotiques proposés ça et là. On croise aussi des sex-shops ou des musées un peu décalés (musée de l’érotisme, de la prostitution…).

Amsterdam 6On trouve aussi une « condomerie » qui vend des capotes originales !

Comme la plupart des badauds qui visitent le quartier, on s’est contentés de regarder. Sans prendre de photos : interdit. Pour ceux qui voudraient passer de l’autre côté de la vitrine, les vitrines aux néons bleus réservent une petite surprise supplémentaire par rapport aux rouges, faut le savoir.

A part ça, voici, pêle-mêle, quelques activités expérimentées durant ce séjour à Amsterdam. Attention, toutes ne sont pas à faire, il y a des déceptions dans le lot !

– Tout d’abord, une visite à pied de la ville, avec un guide à qui on donne ce qu’on veut à la fin. J’avais beaucoup aimé ce tour pédestre à Bruxelles : il permet vraiment de voir des détails sur les bâtiments qu’on ne remarque pas au premier coup d’œil et d’avoir des anecdotes sur l’histoire du pays – en particulier sur la période napoléonienne. La ville a ici un peu le même esprit que la capitale belge, et je trouve que c’est une bonne idée de commencer par ça. Vous verrez entre autres quelques-unes des plus étroites maisons du monde au cours de la visite… Et vous aurez l’explication – qui, dans les grandes lignes, se résume à une astuce pour payer moins de taxe foncière à l’époque de la construction.

Aperçue : la maison la plus étroite du monde !

– Difficile de ne pas évoquer le port d’Amsterdam, qui a donné son titre à ce billet ainsi qu’à une chanson de Jacques Brel (lequel est le plus glorieux?). Dans le même registre, nous sommes allés visiter NDSM, qui abritait jusqu’aux années 60 l’un des plus grands constructeurs navals et qui est devenu un quartier un peu alternatif, un peu hipster. On peut y aller en ferry gratuitement au départ de la gare centrale, et ça c’est cool. Les bâtiments industriels désaffectés séduiront surtout les passionnés d’urbex ou de street-art.

Amsterdam 8Et y a moins de monde devant les lettres du quartier nord que devant les « officielles »…

– La maison d’Anne Frank : je ne pensais pas y aller au départ et ai fini par me laisser convaincre avant le départ, à force de lire partout que c’était incontournable. Sans avoir forcément lu le bouquin, il faut au moins connaître l’histoire dans les grandes lignes avant d’y aller. Mais je reconnais que la visite est bien faite, instructive, et émouvante. Pour vous donner une idée, il s’est passé quasiment une journée entière sans qu’on fasse de blagues sur les juifs après y être allés, sans doute un record pour certains de mes amis.

Amsterdam 9

– Le Vondelpark est l’un des nombreux parcs de la ville, le plus connu, le plus grand, et a priori le plus animé en été. Une halte reposante pour qui n’a pas peur des canards.

Amsterdam 10Qu’ils sont mignons ces touristes qui n’avaient jamais vu de palmipèdes !

– Enfin, Amsterdam compte pas mal de musées « insolites » et nous avons choisi de visiter le Kattenkabinet, cabinet des chats littéralement, qui est en gros une gallerie où sont exposés des tableaux, affiches, publicités… avec des chats. Sur le principe, l’idée est amusante. Dans la pratique, une visite très – trop – courte pour 8€, d’autant qu’on a pas pu accéder à une partie de l’exposition (dans le jardin) et que les chats soi-disant en promenade dans le musée étaient aux abonnés absents. Dommage.

Amsterdam 11Un petit aperçu de l’intérieur du Kattenkabinet…

A la fin de ce grand week-end de pont et alors que mes camarades regagnent la France, je poursuis mes vacances en direction du Guatemala ; ça tombe bien, c’est juste à côté. Une suite qui mérite bien un article suivant dédié…

Les bonnes adresses :

Clinknoord : une auberge de jeunesse situé juste au nord de la gare centrale donc, si vous regardez un plan, de l’autre côté du noordzeekanaal. Comme pour aller au port, il y a des ferrys gratuits depuis la gare centrale, qui font la traversée en trois minutes. L’auberge appartient à la même chaîne que Clink78, l’ancienne prison reconvertie dans laquelle j’avais séjourné il y a deux ans à Londres. Ici, il s’agit seulement d’un ancien bâtiment industriel. Pour être franc, ce n’est sans doute pas le meilleur hostel de ma vie, mais le rapport qualité-prix est correct pour la ville. En particulier, les salles communes sont vraiment chouettes ; et petit tip, le petit-déjeuner est payant mais il est très facile de gruger (coucou Sandra et Thomas).

De Nieuwe Pilserij : notre premier restaurant, trouvé par hasard à l’arrivée (après que notre première option débusquée sur tripadvisor se soit révélée fermée…), a sans doute été le meilleur repas du séjour. On y trouve ausi bien des plats locaux que du classique, pour des prix corrects dans un cadre très sympa.

Pancake Bakery : pour une raison que j’ignore, il y a des pancakes partout à Amsterdam. En vrai, si vous savez pourquoi, dites-le moi, parce que je pensais que c’était vraiment un truc nord-américain… Du coup, on a fini par se laisser tenter. L’adresse est très proche de la maison d’Anne Frank, on y mange bien et les quantités sont impressionnantes. Dommage que le sourire soit en option côté service.

Noorderlicht Café : mon coup de cœur à Amsterdam ! Conseillé par une amie venue l’an dernier et dont c’était aussi le coup de cœur. Il se situe au nord de la ville, dans la friche industrielle dont je parlais plus haut (NDSM), bien à l’abri derrière de vieilles usines. Ce bar-restaurant se situe dans une serre, tout est construit à base de récup’ et l’ambiance y est très sympa, les prix corrects, et la bière brassée maison.

Amsterdam 12Pas de promenade sur les canaux pour nous cette fois : le froid rend la balade pas forcément agréable, et la ville est plus jolie au printemps…

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