Au départ, j’avais décidé de limiter ce blog aux escapades à l’étranger. Non pas que l’Ardèche, le pays basque ou les côtes d’Armor n’aient pas de charmes insoupçonnés, mais je me suis dit que ça devait moins intéresser les gens… Et j’ai déjà prévu de meubler les longs mois sans voyage de billets du genre « le top 5 des plus belles régions françaises », « le top 10 des villes françaises où y a pas grand chose à faire un dimanche », et autres joyeusetés du genre.
Alors… pourquoi la Corse a droit à son article ?
Pour anticiper le jour où ils auront leur indépendance, pardi. Ce qui finira bien par arriver, en tout cas il y en a à qui ça tarde visiblement :
Bon, ben on va repartir…
Pour ce week-end prolongé de quatre jours, je séjournais à quelques kilomètres au sud de Bastia, à quelques mètres de la mer… hélas un peu froide en ce mois d’avril pour profiter pleinement de la plage et du maillot de bain. Ça change de Varadero !
Première journée complète, première étape : Corte. Elle est située en plein centre de l’île, au milieu des montagnes, et fut la capitale de la Corse indépendante il y a 250 ans. Et elle est dominée par une citadelle qui a un petit côté imprenable.
Mais avant d’atteindre ce sommet, on commence par la ville. Les rues étroites et pavés font figure de cliché pour la Corse. On y trouve plusieurs églises ou chapelles, la maison natale d’un certain Napoleon Bonaparte (qui malgré son patronyme, avait donc une maison), et un belvédère qui offre un beau point de vue les montagnes environnantes.
Puis on arrive à la citadelle, qui se visite en deux parties distinctes. A l’extérieur, on peut suivre une partie des remparts – et avoir quasiment le même point de vue que depuis le belvédère cinquante mètres plus loin – et visiter quelques parties du bâtiments vaguement préservés : les chiottes à la turque, les cachots…
Quand à la plus grande partie, c’est devenu un musée de la Corse, surtout centré sur l’anthropologie. Une visite pas très chère (3€) et plutôt intéressante qui permet d’en apprendre beaucoup sur la vie des corses dans beaucoup de domaine : l’histoire, la vie économique, l’agriculture, l’industrie, la religion, les communautés, la cuisine locale. Je ne suis pas forcément toujours branché « musées » à la base, mais c’est sans doute un des plus intéressants que j’ai fait depuis un moment. Le fait que pour une fois, tout soit écrit ou expliqué en français, doit jouer aussi…
Euh… Bonjour messieurs !
Une fois la ville de Corte visitée, je file vers les gorges de la Restonica, où se trouve une randonnée un peu longue (que je n’ai pas le temps de faire en entier, loin de là) le long de la rivière du même nom. Les chemins du coin servent également de parcours à un des trails les plus connus de la région.
Sur la deuxième journée complète, j’ai mis le cap sur… le cap corse. La plupart des corses et plus largement des connaisseurs de l’endroit vous diront qu’il n’y a aucun intérêt à faire le tour de cette presqu’île en une journée seulement, qu’il faut prendre le temps, prévoir au moins deux jours avec une nuit à mi-chemin, etc. Ils ont sans doute raison. Pourtant, rien qu’en voiture, on profite des routes, des villages qu’on traverse, des paysages qui sont constamment entre montagne et mer. Il suffit d’ouvrir les yeux ! Ca m’a rappelé le road-trip dans l’ouest américain où je me faisais le même constat.
Mais inutile de passer la journée dans la voiture. Il y a plusieurs étapes qui valent le coup, y compris la plage à certains endroits pour la belle saison, ou le point de départ de grosses randonnées pour ceux qui ont plus de temps. Parmi les principales étapes où je me suis arrêté un peu plus longuement qu’ailleurs, outre les différents points de vue, on peut citer Nonza, un village médiéval perché sur une falaise et dominée par une tour qui surplombe la mer de 167 mètres. Ou encore, la Tour de Sénèque, accessible après une petite marche courte mais à l’important dénivelé, cachée au milieu des montagnes.
Le village de Nonza, vu depuis sa tour…
Et la vue sur le large depuis la tour de Sénèque… Là-bas, au loin, les voyous de Toulon !
J’ai passé très peu de temps à Bastia (quelques heures le jour de l’arrivée en avion), juste assez pour visiter la « citadelle » de la ville, la place Saint-Nicolas – la principale de la ville ; et bien sûr son port, pas très grand mais charmant. C’est avec lui que je vous quitte :
Les bonnes adresses :
– U Tavanincu : je ne prenais pas beaucoup de risque a priori avec ce restaurant qui est classé premier sur 2.165 restaurants en Corse sur Tripadvisor, et qui était perdu au milieu de nulle part dans un hameau du nom de Velone-Orneto… à quelques kilomètres seulement de mon logement. L’occasion de confirmer sa réputation : un prix modique, une patronne sympa qui paye le digestif, et des spécialités à la carte délicieuses. Grosse mention pour les spécialités au chèvre en entrée dont j’ai oublié le nom corse. Pensez à réserver, je suis pas le seul à regarder Tripadvisor, et les locaux connaissent aussi…
2 réflexions sur “Et là, ça se corse”