Bravo aux braves qui auront reconnu le titre ! Pour les autres, c’est bien sûr ainsi que s’intitule l’hymne du Pays de Galles… où je vais assister une fois de plus au Tournoi des VI Nations. Après Ecosse-Angleterre en 2016, c’est un autre duel fratricide entre britanniques qui est au programme cette année : Pays de Galles-Irlande.
Les vols directs pour Cardiff sont très chers depuis la France et, comme il y a deux ans, le plus avantageux est une nouvelle fois d’atterrir à Londres et de louer une voiture pour la route, d’autant que nous serons quatre pour en partager les frais. Nous partons le jeudi, avec en tête l’idée de visiter Stonehenge… mais nous arrivons avec un peu de retard à cause des contrôleurs aériens grévistes.
Merci la CGT !
Du coup, nous roulons à travers l’Angleterre pour prendre place à Merthyr Tydfil, une ville au nord de Cardiff où nous établissons notre camp de base. La ville n’a pas spécialement d’intérêt en elle-même, c’est jusque qu’on y a trouvé un logement pas trop cher. Et pas exceptionnel. C’est aussi la porte d’entrée du parc national Brecon Beacons (« braquons du bacon » en français).
Château Coch
Avant de rejoindre le stade, nous nous arrêtons le vendredi matin au Castell Coch. Un château datant du 13ème siècle mais en réalité reconstruit en très grande partie au 19ème. Il n’est pas très grand, mais il est possible d’accéder à la quasi-totalité des pièces à l’intérieur, et la visite est plutôt intéressante, avec beaucoup d’explications écrites, d’autres qui sont fournies par les audioguides (hélas en anglais). Mais l’ensemble est quand même assez kitsch, moderne. Trop ? Maybe !
Arrivée à Cardiff où, plus qu’à Edimbourg l’an passé, nos tenues de supporters français se font remarquer. On commence par récupérer nos places devant le stade et boire une première pinte, puis on se dirige vers le Hilton où nous avons repéré le bus de l’équipe d’Irlande. Nous sommes aux premières loges lorsqu’ils quittent l’hôtel et c’est assez logiquement qu’on les accueille… avec une Marseillaise (la chanson, pas une fille de Marseille). Quelques-uns d’entre eux nous lancent des regards en mode « gné ? », d’autres nous ignorent parce qu’ils ont le casque sur les oreilles façon footeux, et on fait beaucoup rire le sympathique Joe Schmidt qui, avant d’entraîner l’Irlande, était coach à Clermont-Ferrand !
Les joueurs irlandais qui quittent leur hôtel
J’ai déjà parlé de ce petit bijou qu’est le Millenium Stadium, renommé depuis ma dernière visite Principality Stadium, du nom de la banque qui le sponsorise. Nous sommes en hauteur et c’est parfait pour voir le jeu. Très grosse ambiance à l’entrée des joueurs, d’autant que les irlandais sont venus très nombreux pour leur plus court déplacement de l’année. Sans atteindre la claque du Flowers of Scotland, les hymnes nationaux sont un grand moment. Autour de nous, plusieurs groupes mixtes où des supporters irlandais et des gallois sont venus ensemble. Les deux clans s’entendent très bien, une belle amitié qui rappelle en France celle qui lie les supporters du Racing Metro 92 et ceux de… De…
Oui, ceux de…?
Ben ceux de nulle part en fait, personne peut blairer le Racing Metro 92. Le match est assez plaisant sans être époustouflant, les gallois prennent assez vite l’avantage et s’imposeront logiquement. Notre voisin euphorique nous donne régulièrement du whisky gallois qu’il a réussi à faire rentrer dans le stade. Et à la sortie, malgré la défaite, les irlandais – à qui je ne porte décidément pas chance – ne seront comme à leur habitude pas les derniers à faire la fête.
Le lendemain, nous retournons en Angleterre avec cette fois suffisamment de temps pour visiter Stonehenge ! Ce fameux monument mégalithique…
Ce fameux quoi ?
Ce tas de pierre, quoi. Il se dresse sur une plaine au milieu de nulle part et son histoire fascinante remonte à près de cinq millénaires. Le site faisait d’ailleurs partie des candidats au statut des « sept nouvelles merveilles du monde » qui ont été choisies en 2007, même s’il a finalement été battu par le Colisée, Pétra ou le Christ Rédempteur… C’est sans doute à voir pour le côté mystérieux, intrigant, de l’endroit. Mais un petit coup de gueule contre le prix prohibitif de l’endroit s’impose : vingt euros environ ! Le parking et une mini-exposition est inclus dans ce prix-là mais ça fait cher la visite en plein air… Pour les radins, on peut le voir depuis la route, certes d’un peu plus loin et sous un seul angle, mais c’est gratuit.
Le soir, nous dormons à Milton Keynes pour être proches de l’aéroport (Luton) le lendemain. Une ville étrange née en 1967, prisée d’une certaine bourgeoisie et assez peu appréciée en Angleterre où elle est surnommée « la ville aux ronds-points ». Nous sommes allés voir son stade de foot, une étrange enceinte qui est entièrement entourée d’une grande galerie où se trouvent notamment un hôtel Hilton et une salle de concert. Il héberge une équipe « rachetée » à la ville de Wimbledon. Mais Milton Keynes, c’est également le siège de Red Bull Racing, même si nous n’en verrons pas grand-chose, en pleine pré-saison où les écuries de Formule 1 se méfient de potentiels espions…
La ville compte énormément de parcs où se trouvent verdure et point d’eau. Elle est sans doute bien éloignée du fameux charme britannique qui caractérise bien des villes anglaises, mais ne dégage pas une mauvaise impression. Difficile d’en dire autant de l’aéroport de Londres-Luton, en travaux dans tous les sens à cette période-là…
Les bonnes adresses :
– The Crown Inn : comme souvent dans les petites villes, un pub qui ne paye pas de mine mais où mange bien (et beaucoup!), pour pas cher, qui propose une soirée karaoké puis un groupe de rock local à sa clientèle, essentiellement des habitués. Nous y croiserons Allan Théo, ou son sosie peut-être.
La mauvaise adresse :
– Europcar : vous savez que je préfère louer chez Hertz, mais bon, Europcar était nettement moins cher que les autres pour le coup. Dommage qu’ils nous aient fait raquer pour un pneu soi-disant abimé. Lors du check-out, le gars a réussi à voir cette éraflure sur le côté gauche alors qu’il était encore à droite de la voiture. De là à penser que le défaut existait déjà et que notre loueur nous l’a bien faite à l’envers, il n’y a qu’un pas… Et je le franchis ! Louez chez Hertz, Avis, Budget, Enterprise, n’importe qui, mais jamais Europcar !
Le point budget :
On doit être autour de 400€ par personne pour ces quatre jours. La place de match à elle seule coûte déjà plus de 100€. A quoi s’ajoute environ 70€ pour le vol, le trajet jusqu’à Toulouse-Blagnac et le parking ; 100€ de logement, 50€ pour la voiture et l’essence sur place, et le reste pour boire, manger… et visiter Stonehenge.
Une réflexion sur “Hen Wlad fy Nhadau”