Le vendredi matin, nous prenons un bus pour Kanchanaburi, ville à l’ouest de Bangkok (2H30 de route) célèbre principalement pour le pont de la rivière Kwaï.
Durant deux jours, nous séjournons au Jim Guesthouse, un endroit sympa qui est sur la rive « calme » de la rivière. Une piscine bien agréable, des chambres confortables et des p »tits dej corrects, dommage que la longueur du règlement d’intérieur ternisse beaucoup le côté « accueillant » du truc. On avait quand même sur la table de chevet un tableau avec les amendes appliquées en cas de tâche avec la liste de tout ce qu’on peut tâcher (oreiller, drap, meuble…) et de avec quoi on peut le tâcher (sang, bouffe, urine…). On n’a pas tâché.
Le pont est sans doute à voir pour son côté historique bien sûr, ou pour les fans du célèbre film éponyme. On a eu la chance d’y voir passer un train quand nous étions dessus. On s’est dépêchés de sauter à l’eau pour ne pas se faire écraser !
Sérieux, t’as failli mourir ?
Non je déconne, c’est bien assez large pour les piétons et prévu pour… Je disais que ce pont était bien joli mais déjà, surpeuplé, et ensuite, au risque d’être blasé… C’est juste un pont.
Mais à part ça, il y a un « Death Railway Museum » qui est lui vraiment intéressant, principalement axé autour de la construction du pont mais très complet, qui explique le pourquoi, le comment, l’avant, l’après, et élargit aux répercussions de la deuxième guerre mondiale sur la région en général. Dommage qu’il soit un peu « orienté » en donnant l’impression que la Thaïlande était neutre dans ce conflit, alors qu’elle s’était plus ou moins rangée aux côtés du Japon, mais bon… On a un peu tendance à oublier Vichy nous aussi après tout. Vichy qui est d’ailleurs évoqué plusieurs fois dans la visite, ça fait toujours plaisir d’entendre parler de l’Auvergne même à quelques milliers de kilomètres de chez soi !
En face du musée en question, le cimetière militaire, pour les soldats australiens, britanniques et surtout (on les oublie souvent) hollandais morts durant la construction de la voie ferrée.
Le lendemain nous nous rendons aux cascades d’Erawan, dans un superbe bus climatisé tout neuf. Ou presque. Je crois qu’Anne Hidalgo ferait une syncope si elle le voyait rouler dans Paris.
Les cascades en question sont situées dans le parc naturel d’Erawan, dont l’entrée est à 100 bahts pour les locaux et… 300 pour les étrangers. Je m’en suis toujours pas remis. Mais c’est le jeu. Passé ce moment, c’est une belle découverte. Un excellent combo marche/baignade, puisque pour vous décrire le truc, il y a en gros sept cascades en série et donc pas mal de marche à faire avec un peu de dénivelé si on veut toutes les voir. Rien de très compliqué ceci dit, on est davantage dans la balade bucolique que dans la rando. En gros, les deux premiers niveaux sont bien occupés, principalement par les familles qui veulent pas trop grimper avec les gosses, et par les locaux – on est samedi en plus.
A partir du troisième, les bouteilles et la bouffe sont interdits pour éviter que ce soit pollué plus loin… et aussi pour faire un peu raquer grâce aux consignes, comme souvent avec l’écologie. Bref, on va pas citer à nouveau madame Hidalgo dans cet article (ah ben si en fait). Plus on monte et, globalement, moins il y a de monde à chaque fois, et plus les spots sont jolis, même si le septième est loin d’être le plus beau selon moi.
Dernier truc sympa, là où le courant n’est pas violent il y a des ribambelles de petits poissons qui viennent vous bouffer (gentiment) les pieds dès qu’on est dans l’eau. Une séance de fish spa gratuite, profitez-en.
Dire qu’y a des couillons qui payent pour avoir la même chose dans 50cm3 d’eau…
Le lendemain, nous retournons à Bangkok, toujours en bus. D’autres coins de la Thaïlande m’auraient tenté (soit une île comme Koh Samet ou Koh Kret, soit Lopburi et ses singes en liberté partout…) mais c’est très dur d’y aller sans repasser par Bangkok et la durée de notre séjour nous autorise pas trop ce genre de trajet. Une autre fois ! Pour compenser, on se fait un petit plaisir pour la dernière nuit avant le départ avec l’Amara Hotel, un établissement assez classe comme j’en ai pas l’habitude, avec des peignoirs, un verre d’accueil, un ascenseur avec des miroirs et surtout une piscine rooftop ! C’est cher, mais c’est presque cadeau par rapport aux prix occidentaux pour un établissement du genre. Typiquement le genre de trucs qu’on peut se permettre qu’en Asie du sud-est en gros.
On ne fera rien de particulier le dernier jour à part se balader dans la ville sans but précis, rentrer dans un hôpital ou une fac voir à quoi ça ressemble, un petit tour au centre commercial (Siam Paragon : immense !), la session cartes postales que l’on ne peut plus reporter davantage… Et puis c’est déjà l’heure de repartir, mais pas encore celle de rentrer, car une assez longue escale nous attend tandis que nous quittons Bangkok sur les coups d’une heure du matin.
Les bonnes adresses :
– Les restaurants de Kanchanaburi : nous en avons testé trois en tout, et aucun ne nous a déçu. D’abord le Keeree Tara, pas très loin du pont, dans un cadre sympa au bord de l’eau. Pour l’anecdote, la carte est tellement immense que je ne regarde même pas la version anglaise et commande un truc au pif, qui déclenche un petit sourire de la serveuse. Je lui demande si c’est un bon choix, elle me dit que c’est super épicé, je prends quand même. C’est bon, mais super épicé, mais bon quand même.
Deuxième établissement, le Bell’s, réputé pour ses pizzas d’après notre bon vieux tripadvisor pour assouvir notre envie de bouffe européenne. Objectivement rien d’exceptionnel, les pizzas sont bonnes mais on a vu mieux. Par contre il y a un baby-foot en libre service et ça suffit pour figurer ici.
Last but not least, le Library Cafe, pour un cappuccino et un dessert après la pizza. Cadre sympa, ambiance un peu cosy avec un coin bibliothèque, un peu cher mais des desserts à tomber (une bête gaufre au kiwi et à je sais plus quoi qui aurait pu me caler pour la journée).
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