Santorin : Thira ou Thira pas ?

Une petite heure de vol sépare Athènes de Santorin, la plus lointaine mais aussi la plus connue des Cyclades. Une île qui m’aura laissé une super impression. Non, ce n’est pas complètement infesté de touristes au mois d’août contrairement aux avis lus ici et là, en tout cas ce n’est pas le ressenti que j’ai eu. On arrive toujours à avoir le bus qu’on veut, à marcher normalement même dans les rues étroites (peut-être un peu moins au moment du coucher de soleil et juste après, mais rien de comparable à la Fête des Lumières de Lyon, à la braderie de Lille ou à n’importe quel événement au stade de France par exemple). Bref, les agoraphobes peuvent y aller sans crainte.

Nombre d’activités sont offertes ici et il est difficile de faire un billet sur Santorin sans évoquer le célèbre musée de la tomate industrielle. Le visiter aurait pu être une expérience assez WTF comme je les aime ; nous avons finalement préféré commencer par un peu de farniente à Perissa, au sud-est de l’île. Une plage de sable noir agréable mais très fréquentée, qui laisse assez peu de places pour étaler sa serviette si, comme nous, vous ne souhaitez pas louer de transat.

Grece 4Du blanc, partout !

Un mot à présent sur Fira, la « capitale ». Une ville magnifique où il est possible de déambuler dans les rues et de suivre le long de la corniche, qui offre un très belle vue sur le reste des falaises et sur Néa Kamini, l’île volcanique qui constitue le centre de l’archipel de Santorin.

A quoi ça sert, un archipel ?

A creuser des architrous, pardi. Concernant Fira, outre la partie haute de la ville, Les plus courageux s’offriront une descente tout en bas de la falaise jusqu’au vieux port de Fira. Qui comme son nom l’indique, est le vieux ; attention, ce n’est pas de là que partent et arrivent les ferrys pour les autres îles ! Le port moderne se situe en-ehors de la ville et n’est pas accessible facilement à pied. Ceci dit il n’a aucun intérêt si vous ne venez ou ne repartez pas en ferry.

Difficile d’évoquer l’endroit sans parler d’Oia, qui figure dans tous les TOP TEN des plus beaux couchers de soleil que vous avez pu lire ici et là. Réputation méritée ? J’aurais tendance à dire oui !

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Oia est le coin parfait pour faire vos photos, pour le sunset bien sûr, mais aussi pour les maisons blanches à dômes bleus. Du bleu et blanc partout, partout ; on se croirait à Colombes, un jour de match, dans le stade du Racing Metro 92 (où les sièges vides sont bleus et blancs).

Par la force des choses, comme vous le verrez plus bas dans les adresses à retenir, nous sommes également allés tout au nord de l’île du côté de Koloumbos. L’avantage : le calme ! Par rapport au reste de l’île, pas un chat, ou presque. Au sens propre hein, parce qu’il y a des chats partout en Grèce, ce n’est pas une légende. Mais en revanche, si comme nous vous n’avez pas de voiture… Bon courage. Le bus doit passer quatre à cinq fois par jour, alors qu’il y en a un toutes les dix-quinze minutes sur les autres principaux d’intérêts. Dans les points positifs, vous aurez certes une plage bien moins fréquentée que dans le sud de l’île… Nonobstant la présence de pas mal de gitans, qui n’est pas indiquée dans les brochures touristiques.

Notre grosse activité fut une après-midi complète sur un catamaran, ce qui commence à représenter un petit budget (95€) mais qui vaut le coup. On a pu faire le tour d’une bonne moitié de l’île, avec des arrêts-baignade à proximité de l’île volcanique, de White Beach et de Red Beach. Comme nous avions fait la plage noire par nos propres moyens la veille, cela nous a permis d’avoir un bon aperçu de toutes les plages de l’île, qui comme les noms l’indiquent, ont chacune leur particularité.

Nous sommes partis à quatorze heures et rentrés une fois le soleil couché, ce qui permet de l’admirer depuis la mer et d’en avoir une autre vision que celle d’en haut.

Grece 5

Il y avait peu de monde sur le bateau (une vingtaine de personnes), ce qui a rendu l’excursion plus agréable. Et pour ce prix, nous avions le repas d’inclus (un barbeuc’!) et l’open bar. Assez rentable.

Les bonnes adresses :

Fira Backpackers Place : une auberge de jeunesse sympathique où nous avons passé nos deux premières nuits. C’est propres, il y a une (très) petite piscine, le tout pour un prix modique. Ça « chope » beaucoup ici, pour info. Allergiques aux chats s’abstenir parce qu’ils sont chez eux aussi !

Grece 7bHein qu’il est mignon ?

Chef’s Garden : le long de la falaise regorge d’endroits qui se veulent plus ou moins branchés, voire haut de gamme en apparence. Ces bars et restaurants offrent une vue magnifique et romantique, et le savent bien. Tel un Patrick Bruel des mauvais jours, j’te mentirais si j’te disais qu’on n’a pas bu quelques mojitos dans certains de ses endroits, ne serait-ce que pour la photo. Mais comme souvent, pour bien manger il faut s’éloigner du coin ultra-touristique : deux rues plus loin, le Chef’s Garden ne paie pas de mine au premier abord et ne vous offre une vue que sur la rue principale par la quelle arrivent et repartent tous les bus. C’est pourtant l’un des meilleurs rapports qualité-prix qu’on ait trouvé si l’on ne s’intéresse qu’à ce que nous avions dans l’assiette. Et contrairement aux coins au bord de l’eau, le chef ne cherche pas à rentabiliser le moindre mètre carré de son jardin : on apprécie la distance convenable entre les tables.

Santorini Yachting Club : c’est avec cette compagnie que nous avons fait notre excursion en catamaran. J’en ai déjà dit beaucoup de bien dans l’article, alors que rajouter ? Un service de navette qui vous amène de votre hôtel au port d’Oia, un équipage au top, un excellent repas, difficile de demander davantage. Même si pour les accros aux réseaux sociaux qui voudraient absolument snapchatter ou instagrammer leur périple, on signalera que pour un prix similaire, leur principal concurrent offre en plus le wi-fi sur le bateau… Après, je ne sais pas ce que valent le reste des prestations !

La mauvaise adresse :

Villa Pezoula : décidément, beaucoup de mauvaises surprises sur les hébergements au cours de ce séjour… Réservée sur hotels.com, la Villa Pezoula à Finikia offrait un cadre en apparence idyllique, avec une super terrasse pour le petit-déjeuner, une piscine, le tout à une petite distance d’Oia (une demi-heure de marche). Parfait pour notre dernière nuit, pour aller voir enfin ce fameux coucher de soleil. Sauf qu’en fait, on nous a envoyé dans une « villa » à 3-4 kilomètres d’ici, vers Koloumbos, en nous offrant le transport aller mais en nous faisant payer le retour avec un chauffeur pas très sympathique (ni ponctuel au passage). Pas de piscine mais une plage avec des caravanes. Pas de petit-déjeuner préparé avec amour, mais du pain et deux-trois bricoles dans un frigo… pour deux personnes à tout casser. Ca tombe bien, on était trois ; heureusement qu’Héloïse ne mange pas beaucoup en général. On a bien tenté de rejoindre Oia à pied pour le jour de départ mais c’était sans compter sur le dénivelé et notre sens de l’orientation perfectible. Après avoir manqué de se perdre dans la montagne, on fait demi-tour et on appelle le taxi… en se promettant de ne plus remettre les pieds ici.

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