La conquête de l’ouest : vers l’Arizona

Le mercredi, nous prenons la route pour quitter Los Angeles. Un petit mot sur la circulation : rien à voir avec les villes européennes ! Les américains ont bien compris que la plupart des gens ont une voiture aujourd’hui et que chercher à pourrir la vie des automobilistes était contre-productif. Résultat, les routes sont larges, la circulation fluide, on se gare facilement n’importe où, et on traverse la ville en un rien de temps. Ce qui au final pollue moins que de rester deux heures sur un bouchon de deux kilomètres à Paris… Madame Hidalgo, si vous me lisez, posez-vous des questions 🙂

Ce blog tourne à la politique, au secours !

Promis, j’arrête. On descend dans un premier temps à Slab City, près de la frontière mexicaine. Dans le coin se trouve la Salvation Mountain. Un lieu qui parlera à tous ceux qui ont vu Into the wild. C’est pas tous les jours que je case une référence cinématographique alors profitez-en.

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Un peu d’histoire à présent : Slab City est une ancienne base militaire qui est occupée, principalement l’hiver, par quelques roulottes qui ont autoproclamé l’endroit « dernière ville libre d’Amérique ». L’été, les températures y sont tellement chaudes qu’ils bougent pour des endroits plus frais dans le nord. Ici, ils vivent sans eau courante, sans électricité, sans rien, en-dehors du système. Parmi eux, les bénévoles qui entretiennent la Salvation Mountain, une colline faite de paille et de milliers de litres de peinture par Leonard Knight en hommage à Dieu. D’où le « God is love » en gros au sommet. A l’intérieur, des passages de la Bible sont peints sur les murs. L’endroit est en tout cas impressionnant pour dire qu’il a été fait entièrement à la main.

Le détour sur notre itinéraire juste pour Slab City est quand même important. Je suis content de l’avoir vu, pour le côté un peu culte du truc, et le fait que ça ne figure pas du tout dans les itinéraires classiquement conseillés dans l’Ouest américain. Quitte à faire une pause entre la côte et le Grand Canyon, la plupart des gens s’arrêtent plutôt au parc national Joshua Tree, ou à Palm Springs. Et ben pas nous !

On continue la route et pas qu’un peu puisqu’on est le soir-même à Williams, en Arizona. S’étirant tout en longueur, elle est traversée par l’ancienne route 66. La célèbre route a été déclassée portion par portion il y a plus de vingt ans et Williams fut la dernière ville à être officiellement traversée par celle-ci. La rue tout en longueur, ses motels et restaurants aux allures de saloons et ses stations-services semblant être restées dans les années 50 participent à l’ambiance western et rétro.

USA 23L’un des « saloons » de Williams

Malgré cela, on trouve aussi beaucoup de boutiques de souvenirs et certains décors manquent un peu d’authenticité. Williams vit aujourd’hui du tourisme et le côté authentique est un peu forcé par moment. Beaucoup de gens établissent ici leur camp de base pour visiter le Grand Canyon. Le site est à une heure de route, et les quelques hôtels qui en sont plus près sont aussi bien plus chers. Pour notre part, après une nuit dans un motel sans prétention ici (la chaîne Motel 6, présente un peu partout), nous prévoyons de dormir dans la voiture pour la suite, donc la question ne se pose pas.

Nous continuons vers le Grand Canyon. Qu’en dire ? Probablement rien que vous n’ayez déjà lu ailleurs. C’est immense, vertigineux, superbe, et je peux sans doute trouver une dizaine d’autres superlatifs.

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Sans nous lancer dans une grosse rando on parcourt un peu à pied le Rim Trail qui relie entre eux plusieurs points de vue. Ce n’est pas un itinéraire imposé, vous pouvez le stopper quand vous en avez marre, en fonction du temps que vous voulez consacrer à la marche. Pour les endroits plus éloignés, on a la voiture : avantage d’y aller hors-saison, quasiment tout le parc est accessible par la route. De mars à novembre, les voitures doivent rester à l’entrée et il faut ensuite prendre les navettes pour aller d’un endroit à l’autre, ce qui fait perdre du temps.

On se gare ensuite dans un coin un peu à l’écart pour la nuit (officiellement, c’est interdit de dormir dans la voiture). Nuit très froide, il gèle dehors… Ce qui ne m’empêche pas de me lever aux aurores pour aller voir le lever de soleil à Mather Point, en compagnie de quelques dizaines de touristes asiatiques déjà armés de leur appareil photo.

USA 24Sunrise on the Grand Canyon

L’inconvénient de l’hiver, c’est que seule la face sud du canyon (la South Rim) est ouverte. La North Rim n’ouvre que de mai à novembre, pour des raisons météorologiques. Souvent délaissée par les touristes, elle a la réputation d’être plus sauvage et d’offrir des décors qu’on a moins l’habitude de voir. Parce que bon, mes photos sont bien gentilles mais on trouve les mêmes en mieux n’importe où sur le net, non ?

C’est vrai que tes photos sont dégueulasses…

Ah, merci ! Pour la peine on se tire en direction de Kayenta.

Les bonnes adresses :

J’ai beau cherché, je n’en vois pas vraiment sur cette partie du séjour ; entre les dodos en voiture, les repas sur le pouce… J’ai testé le McDo américain à l’entrée du Grand Canyon et pas été convaincu, d’autres enseignes sont nettement mieux aux USA ! Là-bas, McDonald’s fait partie des enseignes plutôt bas de gamme. C’est bien moins cher que chez nous mais c’est encore moins bon (si si, c’est possible).

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