Poser mon pied au Piémont

N’étant encore jamais allé en Italie alors que c’est un pays dont j’apprécie la culture et la gastronomie, je décide d’aller y passer un gros week-end en solo.

Comme Bruno ?

Solo, oui. En général et contrairement à beaucoup de backpackers, je n’aime pas partir tout seul et parviens toujours à trouver des camarades d’aventure. Sinon, je m’ennuie assez vite et y a pas mal d’activités qui sont pas forcément enthousiasmantes si j’ai personne avec qui les partager : les restos, les bars, les activités plus ou moins sportives… Vous me direz qu’on peut parfois rencontrer du monde sur la route, ce à quoi je répondrais…

Ou pas !

Vous me connaissez bien ! Turin, c’est différent, car c’est un milieu urbain déjà, c’est un voyage très court, et c’est pas franchement la destination la plus funky d’Italie. Son intérêt est culturel, pas spécialement festif. En général, si vous annoncez aux gens que vous allez à Turin, vous aurez des réactions comme : « Quoi ? Mais pourquoi tu vas pas plutôt à… ». Et là vous complétez avec Rome, Milan, Florence, Venise, Naples, Pise et une demi-douzaine d’autres villes transalpines. Alors on va essayer de trouver toutes les bonnes raisons qu’il y a à aller dans le chef-lieu piémontais.

Difficile de parler de Turin sans parler de la Juventus, son club de foot où a évolué notre légende nationale Zinedine Zidane pendant plusieurs saisons. Bien que plus branché rugby que foot, j’ai donc visité le musée de la Juve et le recommande vivement ! Une salle des trophées où est exposé l’impressionnant palmarès, des reliques en tout genre, des maillots portés par les plus grands joueurs du club (et il y en a un paquet), des vidéos, des animations interactives, une rétrospective complète sur l’histoire du club… Je suis parfois un peu déçu par les musées sportifs, mais celui-ci aura ma bénédiction.

Turin 1

Autre salle, autre ambiance : le musée égyptologique de Turin. Une collection impressionnante : c’est tout simplement la deuxième plus importante au monde en la matière, après celle… du Caire, forcément. Plusieurs statues, sarcophages, sculptures et autres reliques célèbres y sont concernés, et là encore il y a toutes les explications nécessaires pour ceux qui ne maîtrisent pas franchement le sujet. Après, ça reste un domaine très spécifique, il faut quand même avoir un minimum d’intérêt pour l’Egypte à la base pour l’apprécier.

Turin est aussi la ville où est né le cinéma italien. Et c’est du coup ici que se trouve le musée national du cinéma, le plus important d’Europe dans ce domaine. A noter qu’au centre du musée est installée un ascenseur qui permet d’atteindre le haut de la tour et d’avoir une vue panoramique complète sur la ville. Trop d’attente, je ne l’ai pas fait.

Turin 4

La visite débute par une grosse partie consacrée à la partie technique. Un sujet qui pour le coup ne m’intéresse pas du tout, mais c’est sans doute bien pour les passionnés… Le reste est plus enthousiasmant : une grande salle propose des films diffusés sur des grands écrans avec au milieu des fauteuils très inclinés pour s’installer. Autour de cette salle, de très grandes alcôves consacrée chacune à un domaine précis : un type de film, une époque particulière… Là aussi des projections sont proposées avec à chaque fois une mise en scène particulière, à l’image de cette salle où les sièges sont des WC !

Turin 3Par contre y a plus de papier…

Il est également possible de suivre les escaliers qui montent le long de l’atrium, autour des fameux fauteuils, pour une collection de photos et de peintures liées au cinéma.

J’ai également visité la GAM : Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea. Je vous traduis pas, ça devrait aller ?

Mais… ça fait beaucoup de musées, non ?

Oui ! Mais j’ai acheté une carte illimitée, la Torino+Piemonte Card, qui rien qu’avec deux voire trois visites, était rentable. Alors pour rentabiliser au maximum la carte, j’en ai fait le maximum possible… La GAM avait l’avantage de faire une nocturne ce jour-là (je l’ai donc faite très tard le soir) et de proposer une exposition temporaire dédiée à un compatriote, Monet himself.

Bon… J’ai rentabilisé la carte, mais je n’y connais rien, mais alors rien, à l’art contemporain. Je laisse à d’autres le soin de porter un jugement sur la GAM !

Revenons à un domaine qui me parle davantage avec le musée de l’automobile. Nous sommes ici dans le berceau de F.I.A.T. qui comme chacun le sait, signifie Féraille Invendue A Turin. Le musée auto est sans surprise consacrée largement à la marque, mais pas que, heureusement.

Turin 2

A moins que vous n’ayez un domaine de prédilection parmi les autres domaines évoqués précédemment, ou que vous n’en ayez rien à foutre des voitures, c’est clairement la visite que je conseillerai en priorité à quelqu’un qui ne voudrait en faire qu’une. Contrairement à d’autres, pas besoin d’être connaisseur pour l’apprécier. Le parcours est long, vaste mais bien organisée. Il débute par une exposition chronologique de différents modèles pour illustrer l’évolution de l’automobile dans le temps. Il y a ensuite des parties dédiées davantage à la conception, à la production, au design, sans oublier quelques bricoles interactives (surtout pour les gamins) et le sport automobile bien sûr.

Enfin, je suis monté à la Basilica di Superga, une… basilique installée sur une colline qui jouxte la ville. L’intérêt n’est pas forcément l’édifice lui-même mais plutôt la vue que l’on a de là-haut. Le tram de la ville va jusqu’au bas de la route, vous avez ensuite le choix entre une petite heure de marge (attention au dénivelé) ou un train à crémaillère (9€ l’aller-retour). J’ai pris la première option, s’il fait beau ça se fait sans problème.

2015-zturin-2Coucher de soleil de là-haut… Quelques arbres qui font chier, certes.

Et… C’est à peu près tout pour Turin. Plutôt pas mal en un week-end ?

Le point budget :

J’ai acheté la Torino Card à l’office de tourisme le vendredi matin. Plusieurs formules et options sont possibles : pour 39€, j’avais les transports illimités et les musées/visites gratuits pendant 48 heures. Sachant que les principaux musées sont à 15€ environ, et parfois éloignés les uns des autres, le calcul est vite fait. Sans cette formule illimitée j’aurais certes fait une croix sur certains trucs comme le GAM mais là, pourquoi se priver ?

Pour le trajet, il m’est revenu à une quinzaine d’euros au départ de Lyon en bus (l’aller dans la nuit de jeudi à vendredi, le retour dimanche à mi-journée). J’ai séjourné en Airbnb dans une coloc plutôt sympa et ça m’a pas pas coûté un rond car j’avais du crédit à utiliser après avoir parrainé quelques connaissances… Avec un seul « vrai » resto et en buvant que de l’eau pour une fois, ce fut au final un gros week-end à seulement 80€. Qui dit mieux ?

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