Depuis quelques années, la Ligue Nationale de Rugby a décidé de centraliser les deux demi-finales du championnat de France sur un même stade, histoire de réunir tous les supporters au même endroit le temps d’un week-end.
Ces dernières années, les demi-finales m’ont donc envoyé à Saint-Etienne, à Marseille, à Toulouse, à Nantes… Des villes soit proches, soit agréables. Cette année, c’est Lille qui a été désignée. Youpie.
Après réflexion, le meilleur moyen de rentabiliser ce déplacement est probablement d’aller en Écosse. Et de s’arrêter dans le Nord en revenant, puisqu’après tout, c’est sur la route en revenant, non ?
A moins d’y aller en voiture, pas exactement…
C’est pas grave, au pire ce sera un petit détour et c’est surtout l’occasion d’aller voir ce pays qui me fascine presque autant que l’Irlande. Nous décollons donc, à trois, de Bordeaux en direction d’Edimbourg où nous passons les trois premiers jours.
Le château d’Edimbourg, vu d’en bas…
La « capitale » de l’Écosse va forcément subir la comparaison avec Dublin que j’ai visité l’an dernier à la même époque. Les deux villes ont un peu le même statut, la même taille… et déjà un premier point commun : une grosse concentration sur le centre-ville. Tout est faisable à pied, et le premier bon point pour Edimbourg est sa proximité avec la nature. Au nord de la ville, la mer, avec le port de Leith qui ouvre la ville sur la mer du Nord. Et encore plus près, au sud, le Holyrood Park, au sein duquel se trouve Arthur’s Seat (le siège d’Arthur, et non la Seat Ibiza d’Arthur comme aurait pu le croire Julien au début).
Cette colline a reçu ce nom suite à quelques légendes selon lesquelles le roi Arthur venait dans le coin… Elle propose à la fois une balade digestive agréable, car ça grimpe un petit peu, et un superbe point de vue sur la ville. A l’entrée du parc se trouve le Parlement écossais, mais aussi l’abbaye d’Holyrood, et le palais d’Holyrood. Ca se retient bien, inutile d’être trop imaginatif sur les noms.
Au palais d’Holyrood débute la Royal Mile, l’artère principal de la vieille ville, qui à l’autre bout mène tout droit au château d’Edimbourg. Difficile de le rater, celui-ci est immense, il surplombe la ville et est visible de quasiment partout. Il ne sert plus de défense militaire aujourd’hui et est ouvert aux visiteurs. Une visite assez chère à seize livres, mais qui vaut plutôt le coup. Outre les soi-disant fantômes qui hanteraient le lieu, on peut voir les honours of Scotland (les joyaux de la couronne écossaise), un musée de la guerre sur l’histoire des conflits écossais, les appartements royaux, les geôles, une chapelle… L’une des stars de la visite est la Pierre du Destin, un objet auquel les légendes confèrent un certain pouvoir mystique. Plusieurs canons sont également exposés. Nous avions lu qu’une démonstration avait lieu chaque jour à treize heures, mais nous n’avions pas lu le « sauf le dimanche » qui était sans doute inscrit en petit et en italique. Pas de bol, on est dimanche.
« On va tirer du canon dans ta boutique »
La balade sur les remparts est sympa et permet également d’avoir une belle vue sur le port au loin et les différentes collines aux alentours. Au final, il faut bien deux bonnes heures pour voir tout ça, même sans passage par la tea room ou la boutique.
Un dernier incontournable : Calton Hill. Bien plus proche du centre qu’Arthur’s Seat, cette colline est aussi un peu moins haute et se parcourt plus rapidement. Elle abrite le monument national d’Écosse, une construction dans le style « colonnes grecques » qui devait être à l’origine un hommage aux soldats morts pour la patrie… mais qui n’a jamais été construit entièrement, faute de moyens financiers.
Forcément, c’est un peu ouvert aux courants d’air…
On trouve aussi d’autres monuments mais le deuxième plus connu est le Monument Nelson, qui rend hommage à l’amiral – que dis-je, au salaud ! – mort durant la bataille de Trafalgar, malgré tout gagnée par les britanniques face aux troupes de Napoléon.
Mon verdict sur Edimbourg ? Notre séjour sur place ne s’est pas résumé à ces quelques visites passionnantes, et dans l’ensemble, la ville m’a plu sans me faire aussi bonne impression que Dublin. La capitale irlandaise est plus festive, les irlandais sont plus souriants et plus avenants. La proximité de la nature reste néanmoins géniale, même si l’on verra mieux par la suite…
Les bonnes adresses :
– Haggis Hostel : une auberge de jeunesse dans un bâtiment qui a de la gueule et on ne peut mieux placée : à quelques mètres de Princes Street, la grosse rue commerçante de la ville, et à quelques pas de Calton Hill. Son seul point fort n’est pas son emplacement, on avait un bon petit-déjeuner inclus dans le prix modique, des toilettes et salles de bain en quantité plus que suffisante (rare dans les auberges)… Seul point faible : un chinois qui ronflait très fort, mais ce n’est pas de leur faute et je suppose que si vous y allez, il sera plus là. J’espère pour vous franchement.
– Le petit Paris : certes, on a bien testé quelques pubs en ville. Mais au final, pour manger en tout cas, on a pas forcément trouvé mieux que ce petit restaurant où les serveurs sont aussi français que la cuisine. Même à l’étranger, ça faut du bien de pouvoir commander un petit Ricard ou d’avoir droit au pain…
3 réflexions sur “D’Edimbourg à Lille (I)”